Les artistes libanais à l’honneur jusqu’au 28 mars aux Halles de Schaerbeek
Posted by jeunempl sur mars 20, 2011
Depuis le début de l’année, les Halles de Schaerbeek accueillent dans le cadre du cycle des « Mondes Arabes » plusieurs artistes et intervenants libanais et arabes. MPLBelgique.org vous propose ci-dessous un recueil des dernières activités consacrées à nos artistes de passage.
Elias Khoury – Lundi 21.03 à 20h30
Né à Beyrouth en 1948, Elias Khoury est romancier, essayiste et chroniqueur. Il a publié près de dix romans ainsi que de nombreux ouvrages de critiques littéraires. Jusqu’à l’automne 2009, il a été rédacteur en chef du journal Al-Mulhaq, le supplément hebdomadaire du quotidien libanais Al-Nahar. Il est aujourd’hui rédacteur en Chef de la Revue d’Etudes palestiniennes et enseigne la littérature arabe à la New York University. Auteur majeur, Elias Khoury a renouvelé la forme du roman, en prise avec son temps, son époque, revisitant les structures du récit à partir des Mille et Une Nuits. Il est l’auteur « du » roman de la nakba palestinienne, La porte du Soleil. Son oeuvre s’ancre dans l’histoire du Liban. Avec La petite montagne, Un parfum de Paradis, Le petit homme et la guerre ou encore Le coffre des secrets, Elias Khoury est sans conteste le romancier de Beyrouth.
Une conversation en français avec Farouk Mardam Bey
Tarifs : 5/3€
Samandal (LIB) & L’employé du mois (B) – Mardi 22.03 et Mercredi 23.03
5 dessinateurs belges et 5 dessinateurs libanais visitent durant une semaine un lieu emblématique de la Belgique… Occasion de l’évocation de la grande histoire et d’une anecdote particulière. À la fin de chaque journée, un récit s’élabore sur base des dessins rapportés, fruit du travail collectif, qui se compose et s’assemble chaque soir. Une à deux histoires sont construites à partir des dessins, extraits de textes, dialogues etc… collectés par tous. Ces éléments seront mélangés, recyclés de façons à composer un début d’histoire. Avec un peu de rêve et beaucoup de travail, les fanzines seront imprimés et distribués au public. Et si l’énergie est épuisée, on pourra toujours laisser quelques dessins à la disposition des spectateurs…
Elias Sanbar (Fr) – Mercredi 23.03 à 20h00
Le vent qui vient à travers la montagne …
Basé sur un riche fonds d’archives familiales – films muets en 8 mm – entièrement tournées en exil, ce projet de film visait initialement à répondre à la question de savoir si le seul son du projecteur associé à des images muettes pouvait être un « territoire », un moyen de parler du lieu absent sans jamais le montrer. Une sorte de film « non illustré » mais intelligible par la seule pesanteur des éléments manquants, par la présence de l’absence. Au cours du travail de conception, au fil des discussions avec mon ami Marc Trivier pleinement associé à ce projet, d’autres vecteurs de travail se sont imposés. Ainsi, le rapport entre image fixe et image cinétique. Mon oncle, chirurgien de grand talent, est à mes yeux un grand artiste de la photographie. Membre de ma famille, il fut celui qui m’initia à la photographie, transmettant à l’enfant réfugié que je fus, la passion de l’image. Images d’un ailleurs d’exil qui parvenaient à parler d’un lieu et d’une vie disparues. Elias Sanbar
Soirée composée – Tarifs : 14/10€
Yasmine Eid Sabbagh – Mercredi 23.03 à 21h30
Yasmine Eid-Sabbagh livre pour la première fois, l’expérience menée au cours de sa recherche dialogique avec les réfugiés palestiniens de Bourj al-Shamali. Dans ce camp de refugiés situé au sud du Liban, elle arassemblé et produit une multitude de supports audiovisuels : photos, vidéos, bandes sonores ; initialement, le projet à Bourj al-Shamali visait à créer des archives ayant pour vocation de représenter la mémoire visuelle du camp et de ses habitants. Cette intention, au fil des 9 années de travail, a évolué vers une étude plus fine et plus intime de la place de l’image dans le camp, situant au coeur du projet de nombreuses questions, notamment relatives à la propriété de l’image et à la vie privée. Comment montrer les images publiquement ? En d’autres termes, comment traiter de la vie privée et de l’intimité qui sont mises en jeu dans le rapport des individus à leurs photographies ?
Soirée composée avec Elias Sanbar – Tarifs : 14/10€
Sandra Iché (FR/LB) – Jeudi 24.03 à 19h30
Comme pour prolonger l’inventaire des raisons d’espérer que dresse Considérations sur le malheur arabe, dernier ouvrage de Samir Kassir, Wagons libres propose de faire du souvenir, habituellement lieu de la nostalgie, l’outil de remise en jeu du présent et d’invention des lignes de force d’une Beyrouth au futur. Pour l’accompagner dans cette démarche à la fois rétrospective et d’anticipation, Sandra Iché procède à une série d’interviews avec ceux rencontrés, dix ans plus tôt, dans le cadre de ses recherches sur L’Orient-Express, magazine francophone beyrouthin des années 1990, fondé et dirigé par Samir Kassir. Hommes et femmes, amis ou figures tutélaires, se prêtent à un entretien dont le protocole est pensé pour que la parole ne redouble plus le réel, indéfiniment sombre, mais s’autorise la fiction : l’interview a lieu en 2030, un 2030 radieux, et depuis ce 2030, nous nous souvenons d’aujourd’hui. Dans cette distance temporelle et critique, se dessinent, en creux, les espoirs et les désirs pour des mondes arabes et des Beyrouth(s) à venir…
Tarif : 17/12€ (Soirée composée avec Nacera Belaza)
Cinéma/Documentaire – Khalil Joreige & Joana Hadjithomas – Du jeudi 17.03 au dimanche 27.03
En 1999, alors que le Sud du Liban est encore occupé par Israël et que nous n’avons aucune image du camp de détention de Khiam, nous rencontrons six détenus récemment libérés pour évoquer l’expérience de la détention, le rapport qu’ils ont développé à l’art et nous interroger sur les modes de représentation. Face à l’absence des choses élémentaires et nécessaires, les détenus ont développé et échangé des techniques de fabrication étonnantes pour communiquer avec l’autre, désobéir, créer, préserver une humanité que ce genre de camp tente d’annihiler. K. Joreige et J. Hadjithomas
Khiam — deuxième partie
En mai 2000, le camp de Khiam est libéré et transformé en musée. Lors de la guerre de Juillet 2006, le camp de Khiam a été complètement détruit. Il est question de le reconstruire à l’identique. Huit ans plus tard, nous avons retrouvé les six détenus que nous avions filmés en 1999, pour évoquer avec eux la libération puis la destruction du camp, la mémoire, l’Histoire, la reconstitution, l’imagination et le pouvoir de l’image. K. Joreige et J. Hadjithomas
Akram Zaatari (Lb)
Video in 5 Mouvements VIDéO
Fin des années ’60, début des années ’70
Hashem el Madani filme sa famille et ses amis avec une caméra super-8. Ces vidéos montrent comment un autodidacte, photographe de formation, peut concevoir le mouvement et diriger ses proches de manière spontanée, y compris lui-même. Les images ont été prises en Egypte, et sur des sites touristiques au Liban, comme le palais de Beiteddine à Kfarhonah, ou encore une aire de piquenique dans une forêt de pins à Darh el Ramleh, ou à Jezzine, autrefois résidence secondaire de Madani.
2006 — 9’
Tarif : Entrée libre
La palestine au Liban: Les camps de réfugiés palestiniens – Du jeudi 17.03 au dimanche 27.03
Exposition proposée par Ismaël Sheikh Hassan
Créé en 1949 après l’expulsion des Palestiniens des villages du nord de la Palestine au moment de la création de l’Etat d’Israël, le camp de Nahr el Bared est l’un des 50 camps de réfugiés palestiniens au Liban, Syrie, Jordanie, Cisjordanie et Gaza. Situé au nord du Liban, il abritait près de 30.000 réfugiés et était, en importance, le deuxième camp des 14 gérés par l’UNWRA au Liban. Il a été détruit l’été 2007 au cours de de la bataille entre l’armée libanaise et le Fatah al Islam, un groupe de fondamentalistes islamistes implantés dans le camp 6 mois plus tôt. Cette destruction (récente) et l’(éventuelle) reconstruction du camp de Nahr el Bared met en lumière diverses cassures et transformations paradigmatiques au niveau spatial et politique. Vu la nature iconique des camps palestiniens dans les discours sur le « refuge » et les « villes- camps », relire, révéler, résister et répondre à de telles cassures est d’une extrême relevance au niveau académique, politique et pratique.
Tarif : Entrée libre
Histoires de Beyrouth – du jeudi 17.03 au dimanche 27.03
Histoires semblables et différentes d’une ville en crise, une ville inventée, une ville-refuge…
En novembre 2009, un petit groupe de philosophes, penseurs de l’architecture et curateurs Bruxellois partaient à Beyrouth. Ils y ont rencontré et interviewé une dizaine d’intellectuels et praticiens de la ville, architectes, urbanistes, romancier et poète. Les interviews ont pris la forme de longs entretiens filmés. Des histoires toutes semblables, jusqu’à un certain point. Différentes à partir d’un certain point.
Réalisation Nedjma Hadj et Fabienne Verstraeten, avec le concours amical de Lieven De Cauter, Jean-Didier Bergilez et Iwan Strauwen
je 17.03 – 13:00 – 18:00
ve 18.03 – 13:00 – 18:00
lu 21.03 – 13:00 – 18:00
ma 22.03 – 13:00 – 18:00
me 23.03 – 13:00 – 18:00
je 24.03 – 13:00 – 18:00
ve 25.03 – 13:00 – 18:00
sa 26.03 – 13:00 – 18:00
di 27.03 – 13:00 – 18:00
Tarif : Entrée libre
Hors les murs / Cinéma Arenberg – Cinémas de Beyrouth I – du jeudi 10.03 au lundi 28.03
Passionné de cinéma, Mohammed Soueid (1959) entame très jeune une carrière de critique. En parallèle, il assiste plusieurs cinéastes libanais. En 1990, il réalise son premier film Absence, puis produit ses propres documentaires et projets pour la télévision. Sa trilogie documentaire autobiographique Tango of Yearning (1998), Nightfall (2000) et Civil War (2002) – lui apporte la reconnaissance.
Tango of Yearning remporte le prix du meilleur Réalisateur documentaire au Festival International du Film de Beyrouth en 2000.Mohammed Soueid dirige aussi de courtes séries télévisées comme Women in Love, remake d’un classique produit par la télévision libanaise dans les années 70. Il est également l’auteur de deux ouvrages sur le cinéma libanais et les anciennes salles de cinéma : Postponed Cinema – The Lebanese Civil War Films (Arab Research Foundation, Beirut, 1986) et Ya Fouadi – A Chronicle of Beirut’s Late Movie Theatres (Dar An-Nahar, Beirut, 1996).
Civil War – 10.03 21h30 / 28.03 19h30
2002 — 84’ — ST FR
Civil War enquête sur la mort mystérieuse de Mohamed Douybaess, ami cinéaste de Soueid. Par une série d’entretiens avec ses amis et sa famille, le film aborde sensiblement la mémoire de cet homme dans l’après-guerre civile libanaise. Ces fragments sondent clairement des questions importantes qui prévalent toujours pour la génération libanaise d’après-guerre.. Les images et les sons de la guerre répétés, la destruction, les grognements et les cris des animaux, sont juxtaposés à une réalité libanaise différente et plus prometteuse. Pourtant cette matière superposée aux clichés des piétons beyrouthins semblent suggérer davantage une nature bestiale sous le vernis d’une ville civilisée.
Projection en présence du réalisateur
Tango of Yearning – 20.03 18h00 / 24.03 18h00
1998 — 70’ — ST FR
Dans ce premier film, le plus personnel de sa trilogie, Mohamed Soueid revient sur les années de guerre passées dans les salles de cinéma, ses amours déçus, interviewant ses amis à propos de la série télévisée qu’il a réalisé (« Fond of Camilia ») ou à propos de lui-même. Ce film, où l’amour et le cinéma occupent une place centrale, examine aussi comment il a été possible de devenir cinéaste alors que Beyrouth était en pleine guerre.
Nightfall – 21.03 19h30 / 27.03 18h00
2000 — 68’ — ST FR
En 1975 un groupe d’étudiants libanais surnommés « Students Squad », membre du mouvement du Fatah, se bat pour la cause palestinienne. Après l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982, le groupe s’est séparé : les uns sont morts, d’autres ont quitté le pays, certains se sont revus. Ces derniers se retrouvent dans le film, buvant et chantant, vivant dans la désillusion et les rêves brisés. Mohamed Soueid décompose ces moments et les entrelace avec de longs plans filmés à l’extérieur où les voix des protagonistes continuent à se raconter.
jeudi 10.03 – 21h30
dimanche 20.03 – 18h00
lundi 21.03 – 19h30
jeudi 24.03 – 18h00
dimanche 27.03 – 18h00
lundi 28.03 – 19h30
Cinéma Arenberg
26 Galerie de la Reine, B-1000 Bruxelles
02 512 80 63 / www.arenberg.be
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