Mohamad Raad répond aux demandes du procureur du TSL
Posted by jeunempl sur mars 5, 2011
Le député Hezbollah et chef du bloc parlementaire Loyauté à la Resistance Mohammad Raad a tenu une conférence de presse vendredi pour répondre au procureur du TSL Daniel Bellemare.
Il a indiqué que « ces demandes violent la vie privée des citoyens libanais, protégée par la Constitution. »
« Ces demandes viennent 6 ans après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et au beau milieu de violents soulèvements au Moyen Orient. »
« Par conséquent, nous nous interrogeons sur le timing de ces demandes et sur leur contenu. »
Le bloc Libération et développement pose des questions sur le TSL, et nous répétons qu’il est illégitime, politisé et qu’il ne correspond pas aux standards de la justice internationale.
Le TSL ouvrira la voie à la main-mise étrangère sur le Liban. Jour après jours, nous sommes toujours plus convaincus de notre position sur ce tribunal. »
« Les demandes de Bellemare sont une violation du protocole de coopération et de la souveraineté libanaise. »
« Selon les standards de coopération, le gouvernement ne peut s’engager à fournir de telles informations. »
« L’article 16 stipule que si le procureur a le sentiment qu’un parti ne coopère pas avec le TSL, alors il a le pouvoir de réclamer les données appropriées. »
« La demande d’empreintes digitales est une violation et une perte de crédibilité du TSL. »
La requête viole la vie privée des citoyens, protégée par la constitution, pour un assassinat politique.
La Constitution libanaise protège la vie privée des citoyens. Les informations demandées ne peuvent pas se justifier par l’enquête sur un assassinat politique.
Ces demandes sont très dangereuses. Elles demandent que nous les examinions et que nous opérions un suivi. Nous vous donnerons les données et informations sur les violations commises par le TSL.
Les enquêteur internationaux ont eu accès :
– à toutes les données de communications depuis l’année 2001, pour les cellulaires ou Ogero.
– à tous les fichiers d’étudiants de l’année 2003 à 2006.
– Identification (yeux et empreintes digitales) des prisonniers.
– Tous les passeports de la Sureté générale.
– Données des abonnés à Electricité du Liban.
– Des centaines de fichiers sur la géographie, les départements dédiés à la circulation routière, la Banque centrale, le ministère du Tourisme, les hôpitaux, le Casino et autres.
– Les demandes de Bellemare pour les empreintes digitales de 4 millions de personnes signifient qu’ils demandent celles du président, du chef du Parlement, des bonnes soeurs et des prêtres.
C’est inacceptable; aucun citoyen libanais ne doit permettre ça. Ces demandes sont suspectes et nous demandons à notre tour:
Pourquoi l’enquête a-t-elle besoin de toutes ces données sur l’ensemble de la population libanaise?
Pourquoi le bureau de Bellemare a-t-il besoin de ces données, alors qu’il a transmis l’acte d’accusation à Fransen?
Qui garantit que ces données ne feront pas l’objet de fuites comme ce fut le cas pour d’autres informations et enquêtes?
Qui garantit que ces données ne seront pas transmises à Israël?
Le TSL comprend des personnalités de différentes nationalités, nous savons que certaines d’entre elles ont des liens avec l’intelligence américaine.
Les Etats-Unis ont essayé de demander accès à des données spécifiques et privées sur la population libanaise. Et par coïncidence, le Tribunal demande les mêmes données.
Nous ne garantissons pas que ces données ne seront pas retransmises à l’intelligence israélienne (le puissant Mossad).
Le bureau de Bellemare n’a pas encore répondu à nos questions concernant le fait qu’ils aient pu passer des données à Israël.
C’est la plus vaste opération dans l’histoire récente du Liban.
Il n’est pas acceptable que la vie privée au Liban soit ainsi violée, nous appelons les citoyens libanais et les officiels à ne pas coopérer avec les demandes du TSL qui violent la loi libanaise et la constitution.
Le bloc de la loyauté à la résistance soutient les ministres qui ont refusé de répondre aux demandes du TSL en dépit des pressions.
Le Liban ne sera pas un bouc émissaire. Nous demandons que cesse le protocole de coopération avec le TSL, jusqu’à ce que le cabinet soit formé.
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