Kanaan : Le budget de 2010, un modèle et un fondement pour l’avenir

(L’Orient le Jour)

Ibrahim Kanaan - Député CPL

Dans un entretien à la chaîne de télévision OTV, le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a indiqué que « le budget de 2010 est achevé », relevant qu’il sert désormais de « modèle et de fondement pour les budgets à venir ». Le député a précisé que « tout le monde a reconnu l’existence d’abus au cours de la période précédente, y compris la ministre des Finances, et ce au cours de plusieurs réunions ».

M. Kanaan a indiqué que ce qui lui importe, c’est le respect de la loi sur la comptabilité publique et des règles concernant les donations qui, a-t-il dit, « doivent passer par le Trésor public, et non qu’elles soient déposées dans des comptes privés ».

Et d’insister sur la nécessité de respecter les règles en matière de procédure dès qu’il s’agit de dépenses, estimant que ces questions sont « dangereuses » et que « si la situation persiste telle quelle, il n’y aura plus de reddition de compte ni de contrôle de l’administration ». M. Kanaan a notamment souligné « l’importance de mettre un terme à la dilapidation et aux dépenses inutiles, et de fixer des règles ».
Le député a relevé que « la Cour des comptes a précisé n’avoir pas reçu les comptes depuis 2001 » en se demandant ce que faisait la direction de la comptabilité.

M. Kanaan a insisté sur la nécessité de combler les lacunes et de ne pas continuer sur le même chemin, appelant à éloigner ce dossier des tiraillements politiques.

Le député a en outre fait remarquer que la commission a terminé son travail après moult efforts, « prouvant ainsi que les institutions et le Parlement sont capables de remplir leur rôle dès lors que l’objectif est de faire primer l’intérêt national ».

Prié par ailleurs de commenter la visite du président iranien Ahmadinejad, il a indiqué que cette visite, qu’il a qualifiée de « réussie », avait un cachet officiel, soulignant que le président ne s’est pas immiscé dans les affaires internes libanaises, mais qu’il a exprimé son attachement à l’État et à ses institutions, s’abstenant de prendre une position qui serait aux dépens de l’État.

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