Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Les femmes de Bent-Jbeil prennent les choses en main

Posted by jeunempl sur septembre 14, 2010

Nadine Baydoun – Les Hirondelles

En seulement 3 ans, les écovillages ont poussé comme des champignons.
Fers de lance du développement rural, ils ont parfois des visages très différents.
L’association Coopérative artisanale des femmes permet aux femmes de Bent-Jbeil (Sud-Liban) de retrouver une vraie place dans la société grâce à un travail valorisant.

Une odeur agréable d’infusion flotte dans l’air, des teints bronzés par les après-midi de récoltes et des yeux scintillant d’ambition et de dynamisme vous accueillent. Des femmes sont tranquillement assises sur un drap en nylon en train de trier un tas de fleurs et de feuilles.

«Nous sommes quinze femmes à nous être regroupées pour améliorer notre situation sociale et économique, et le PNUD nous a aidées», raconte Salwa Bazzi, mère de quatre enfants et présidente de l’association Coopérative artisanale des femmes de Bent-Jbeil, créée fin 2008. Chaque jour, ces femmes préparent toutes sortes de provisions: graines, fruits séchés, légumes en conserve, huile, miel, confitures, essences, herbes et fleurs utilisées dans la cuisine…

Motivation contagieuse

Cette coopérative de femmes a commencé sur une initiative individuelle. «Comme nous préparions déjà les provisions pour préparer en plus grande quantité et de les vendre», explique Majida Bazzi. «Au début, chacune d’entre nous a investi 100 dollars dans l’association, poursuit Salwa. Quand le PNUD a vu notre motivation à monter cette coopérative, il a voulu nous aider sur le terrain. Il nous a offert des machines comme le moulin pour le thym et le sumac, le pressoir à olives, des outils de stérilisation et un appareil d’emballage sous vide destiné à la conservation des aliments».

Ces femmes ont vite récolté le fruit de leur travail. «La dernière exposition nous a rapporté plus de 5 000 dollars», se félicitent-elles. Aujourd’hui, leur revenu mensuel varie entre 150 et 200 dollars chacune. Cela peut sembler peu pour un travail aussi exigeant, mais cela leur offre une plus grande autonomie personnelle, en pouvant participer à l’amélioration de la situation financière du ménage. Toutes ne cherchent qu’à développer leur association, car le bénéfice tiré est tout aussi moral que matériel. «Par notre travail, nous voulons dire que nous sommes présentes, actives et influentes dans la société», confie Majida.
Une véritable victoire pour ces quinze femmes à la fierté retrouvée.

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