Liban : les FSI formés au respect des droits de l’Homme
Posted by jeunempl sur août 3, 2010
Guysen International News – Par Benjamin Rosenberg
[Note du MPLBelgique.org: Par cet article provenant d’un média israélien, nous souhaitons mettre en avant non seulement l’absurdité des propagandistes israéliens (champions des leçons de morale tout en taisant dans le même temps leur barbarie quotidienne)… mais aussi l’absurdité des FSI, purs produits du clientélisme des partis proches de Hariri ayant pris en otage l’état libanais]
A la mi-juillet, l’association Justice et Miséricorde (AJEM), qui vient principalement en aide aux détenus adultes libanais, s’est associée avec l’ambassade de France et la Direction générale des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) dans le cadre d’un séminaire financé par l’Union Européenne et ayant pour thème : ‘ L’arrestation dans le cadre du respect des droits de l’Homme ’.
C’est l’Instrument Européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IEDDH) qui a financé le séminaire.
La prévention de la torture et la réhabilitation des victimes de la torture est une de ses priorités majeures. Au cours des cinq dernières années, une moyenne de 12 millions d’Euros par an a été allouée au financement des projets anti-torture, ce qui fait de l’IEDDH la principale source de financement pour la réhabilitation des victimes et la prévention de la torture dans le monde.
En 2006, cette organisation a financé 39 projets dans le monde dans le domaine de la prévention de la torture et 56 mettant l’accent sur la réhabilitation des victimes. C’est le rapport d’Amnesty International publié en mai 2003 qui a alerté les Européens et les a poussés à agir : la torture serait pratiquée dans 150 pays dont 70 en font une pratique courante.
Cette enquête révèle les conditions de détention désastreuses au Liban sur les prisonniers incarcérés à la suite des affrontements de Dhinniyah au nord du pays en décembre 1999. Selon le rapport, les détenus auraient été régulièrement maintenus attachés dans des cellules situées au sous-sol du centre de détention du ministère de la défense, on leur aurait également administré des décharges électriques et ils auraient été soumis au balanco (suspension par les poignets attachés dans le dos) pour contraindre aux aveux.
Un prisonnier a avoué avoir été « humilié » et « torturé » jusqu’à « atteindre l’épuisement physique et mental ».
Le séminaire organisé par les FSI, l’AJEM, l’ambassade de France et l’Union Européenne semble donc bénéfique aux prisonniers des centres de détention libanais.
A présent, les exactions et les tortures ne devraient être que de l’histoire ancienne. Reste à savoir quels pays sur les 70 qui pratiquent régulièrement la torture ne sont pas prêts à lâcher du mou, et à faire un pas vers le respect des droits de l’Homme.
L’Afrique est de loin le continent le plus représenté au sein de cette liste avilissante.
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