Les réserves de gaz du Liban s’élèveraient à un minimum de 707 milliards de m³
Posted by jeunempl sur juillet 3, 2010
(L’Orient le Jour)
Outre ses richesses hydrauliques, toujours sous-exploitées, le Liban posséderait d’importantes réserves de gaz et de pétrole qui pourraient lui permettre de passer d’un pays largement endetté à un pays excédentaire. Plusieurs études, dont celle réalisée par la compagnie norvégienne Petroleum Geo Services (PGS), confirment en effet l’existence de quantités importantes de gaz et/ou de pétrole au large du littoral libanais, qui couvriraient ses besoins énergétiques pour au moins un quart de siècle. De plus, le Liban pourrait avoir la possibilité de réaliser des excédents commerciaux en exportant une bonne partie de ces réserves vers les pays voisins ou les pays européens.
Selon l’expert pétrolier libanais Rabih Yaghi, cité par l’Agence nationale d’information (ANI), les réserves gazières varieraient en volume entre un minimum de 25 trillions de pieds cubes (près de 707 milliards de mètres cubes) et un maximum de 80 trillions de pieds cubes (2 264 milliards de mètres cubes) tandis que les réserves pétrolières s’élèveraient à 1,5 milliard de barils.
Toujours selon cet expert, les richesses en gaz du Liban seraient ainsi estimées entre 300 et 960 milliards de dollars, chaque trillion de mètres cubes valant près de 12 milliards de dollars. Ainsi, si le Liban dispose de 25 trillions de pieds cubes de gaz, sa fortune gazière s’élèverait à 300 milliards de dollars tandis que des réserves de 80 trillions de pieds cubes constitueraient une richesse de 960 milliards de dollars pour le pays.
De surcroît, chaque trillion de mètres cubes de gaz assurerait 5 000 mégawatts d’électricité (soit le double de la demande actuelle et l’équivalent de la demande prévue d’ici à 2015). Ainsi, le Liban pourrait non seulement couvrir ses besoins en matière d’électricité sur une période d’au moins 25 ans, mais profiter également de son positionnement sur le bassin méditerranéen pour devenir une source régionale d’énergie.
Selon M. Yaghi, la production commerciale ne pourra toutefois pas avoir lieu avant la fin des opérations d’extraction, dont la durée varierait entre 6 et 7 ans.
Ces pronostics positifs ne font toutefois pas l’unanimité, l’expert pétrolier Atta Élias ayant estimé qu’en dépit des résultats des études préliminaires, l’existence de pétrole dans les eaux libanaises ne serait confirmée que lorsque les opérations de forage débuteront. Selon lui, la probabilité de présence de gaz naturel est toutefois plus élevée.
Quoi qu’il en soit, l’existence de gisements d’hydrocarbures au large du littoral libanais revêt une importance capitale sur le plan économique, qui nécessite une action rapide de la part de l’État. Ce dernier devrait en effet délimiter ses frontières maritimes et définir un cadre légal permettant de réguler la gestion du secteur – deux étapes essentielles à franchir que le Liban n’a toujours pas entamées.
Rappelons que la découverte l’an denier d’un gisement important d’hydrocarbures au large de Haïfa (Israël) avait suscité des remous dans les milieux politiques du pays, certains s’interrogeant sur l’existence de ce gisement dans les eaux territoriales libanaises.
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