Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Albert Moukheiber, la voix de la justice

Posted by jeunempl sur avril 17, 2010

(Massoud Achkar)

Les grands ne meurent jamais. Leur mémoire demeure ancrée dans leurs actes et paroles. Ainsi entrent-ils dans l’histoire par la grande porte, et les qualifie-t-on d’hommes de position et de loyauté.
Albert Moukheiber appartient à cette catégorie d’hommes. Il nous a quittés en 2002, tenace dans son attachement à la justice, audacieux dans ses positions, ivre de nationalisme.

Malgré le poids des années, il n’a jamais cédé aux pressions et menaces tout au long de sa vie politique. Il fut un homme clair et transparent, clamant haut et fort ses positions, là où les autres n’osaient même pas susurrer. Albert Moukheiber, médecin des pauvres, vouant sa vie au service d’autrui, nous manque. Il faisait la course contre la vie, embrassant joies et amertumes sans répit.

La médecine fut sa profession, qu’il transforma en une vocation de par son humanisme, mû par sa volonté première d’être au service de l’humanité. Médecin des pauvres, il ne se contentait pas de traiter les maux de ses patients. Il traitait également les maux de la nation, ses déchirures politiques, au sein du Parlement, du haut de la tribune, de son siège à l’Assemblée et au sein des commissions parlementaires. Les murs du Parlement sont témoins de son intégrité, lui qui ne fut jamais un faux témoin, lui qui brandissait le flambeau de la justice.

Albert Moukheiber, armé de sa parole, tranchait avec son épée sans tergiversation, sans crainte, faisant fi du blâme des parasites et du mécontentement des conspirateurs.

Nous, Libanais, sommes nombreux à nous rappeler son appel au retrait dès que la majorité prônait le « nécessaire, le légitime et le provisoire ». Seule sa voix déchirait le silence des autres, le silence de la peur.

Avant et après le retrait, il était le seul à s’opposer par écrit à ce qui représentait à ses yeux une violation flagrante de la souveraineté du Liban et de la liberté de décision. Il avait formulé des remarques à propos du traité de fraternité, de coopération et de coordination avec la Syrie, et émis des objections à l’égard de plus d’un accord. Il l’a fait, fort de sa conviction que les relations entre les deux pays doivent se baser sur l’égalité, et ne peuvent être normales et continues en l’absence du respect mutuel et de la reconnaissance réciproque de l’indépendance et de la liberté de décision.
Il a quitté ce monde en 2002, avant même de voir son rêve concrétisé. Les troupes syriennes se sont bel et bien retirées, et nous œuvrons à construire des relations sur les fondements qu’il prêchait. La Syrie est désormais chez elle, idem pour le Liban. Entre les deux pays, une représentation diplomatique, du respect et de la coopération.

Docteur Albert, ce dimanche, je prierai pour vous à Beit Méry, pour la huitième commémoration de votre départ, aux côtés de votre petite et grande famille. Encore une fois, je vous remercie pour tout ce que vous m’avez appris, pour toutes vos prises de position pour le Liban que vous avez tant aimé et pour la justice, homme de justice que vous êtes.
Que votre âme repose en paix.

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