Mouvement pour le Liban

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Fitch relève la notation de la dette souveraine libanaise de « B- » à « B »

Posted by jeunempl sur avril 1, 2010

(L’Orient le Jour)

L’agence de notation internationale Fitch a relevé la notation de la dette souveraine libanaise, justifiant sa décision par la chute du ratio de la dette au PIB de 180 % en 2006 à 148 % en 2009, ainsi que par la solidité du secteur bancaire et le maintien de la stabilité politique.

L’agence de notation internationale Fitch a relevé hier la note de défaut émetteur (Issuer Default Rating, IDR) à court et à long terme attribuée au Liban de « B- » à « B ». Les perspectives de notation ont quant à elles été relevées à « stables ». Dans un communiqué, l’agence a précisé que cette amélioration de la notation de la dette souveraine reflète « l’important recul du ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB), qui est passé de 180 % en 2006 à 148 % en 2009, ainsi que le progrès observé au niveau des conditions politiques et sécuritaires dans la région, et la capacité des autorités (libanaises) à maintenir une stabilité macroéconomique depuis 2005, malgré les multiples chocs externes ».

Selon Fitch, l’amélioration de la notation est également justifiée par la solidité du secteur bancaire (dont le total des actifs s’élève à 350 % du PIB), d’autant que ce dernier, qui détient aujourd’hui 60 % du stock de la dette publique, a affiché à maintes reprises son aptitude à financer l’État.

Pour Fitch, cela est un élément-clé dans l’évaluation du risque, qui témoigne, par ailleurs, de la résilience des dépôts des non-résidents et du succès de la politique conservatrice suivie par la Banque centrale.

Le regain de confiance, soutenu par la résolution des différends politiques et la formation d’un cabinet d’union nationale, a d’ailleurs permis aux dépôts des non-résidents d’augmenter de 23 % l’an dernier, et à l’économie de croître de l’ordre de 8 % en 2009, a souligné Fitch dans son rapport.

Le maintien de la stabilité politique à court terme devrait en outre permettre aux capitaux d’affluer vers le Liban au même rythme que celui de l’an dernier et de générer une croissance économique de 6,5 % en 2010, selon les estimations de Fitch.
Combinés à l’essor escompté de l’activité touristique (le nombre de visiteurs ayant déjà atteint 1,8 million en 2009), ces flux devront également contribuer à une augmentation des réserves en devises de la Banque du Liban (BDL), qui ont atteint un pic historique à 26 milliards de dollars fin 2009 (soit 75 % du PIB), contre 17 milliards de dollars fin 2008 (soit 57 % du PIB).

Grâce au montant des réserves accumulées, le secteur public a d’ailleurs bénéficié de la position de créditeur externe net, à hauteur de 58 % du PIB (sur base domestique), mais a gardé sa position de débiteur externe net, à hauteur de 14 % du PIB, sur base de la dette souveraine.

Dans son rapport, Fitch a en outre mis l’accent sur l’importance de l’accumulation de ces réserves en tant que facteur de stabilité monétaire et financière, notamment dans le contexte d’indexation de la livre à la monnaie verte et du taux toujours élevé, quoique décroissant, de dollarisation des dépôts (qui a reculé à 64 % en 2009).
En ce qui concerne les perspectives de notation, relevées à « stables », l’agence a précisé que cela reflète notamment le recul du ratio de la dette au PIB, qui devrait se stabiliser au niveau actuel.

Budget 2010
Par ailleurs, l’agence s’est attardée dans son rapport sur l’élaboration du budget 2010, soulignant qu’en cas d’approbation par le Conseil des ministres, celui-ci sera le premier budget à être ratifié depuis 2005.

Tout en indiquant que le budget pour l’année en cours serait expansionniste, au vu des besoins de hausse des dépenses d’investissements, Fitch a souligné l’importance d’accompagner l’augmentation des dépenses de l’État par la mise en place de mesures susceptibles de doper les recettes publiques, à travers, entre autres, une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

L’agence a toutefois mis l’accent sur la volonté du gouvernement de maintenir un léger excédent au niveau du solde primaire, afin de prévenir toute détérioration des ratios de la dette, indiquant que le déficit de l’État devrait atteindre 10,7 % du PIB en 2010, contre 9,1 % l’an dernier, mais que le ratio de la dette au PIB devrait se maintenir à 148 %.

Ce ratio demeure toutefois le deuxième plus élevé parmi les pays évalués par l’agence Fitch, après le Japon, indique le rapport de l’agence, qui ajoute, à ce propos, que la dette libanaise ne devrait pas connaître de baisse significative à moyen terme en l’absence de réformes structurelles, notamment la privatisation du secteur des télécoms et la restructuration de l’Électricité du Liban (EDL). Le fardeau de la dette, qui représente aujourd’hui environ 45 % des recettes publiques, devrait ainsi continuer à peser sur la notation du pays. Celle-ci est également influencée par l’évolution des conditions politiques sur le double plan local et régional, dont la stabilité au Liban est largement dépendante, conclut le rapport.

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