Mission parlementaire française d’information sur le rôle de la Syrie dans la région : «Les choses vont dans le bon sens»
Posted by jeunempl sur mars 8, 2010


« Cette mission sur la place de la Syrie dans le concert des nations doit aider à définir ce que la Syrie peut apporter en bien – ou en mal – à la situation de la région, et notamment au processus de paix israélo palestinien », ont indiqué les deux députés représentant la mission parlementaire française d’information sur « la place de la Syrie dans la communauté internationale ». Elisabeth Guigou, député socialiste de Seine-St-Denis et présidente de cette mission d’information, était lors de ce voyage accompagnée de Jean-Jacques Guillet, député UMP des Hauts-de-Seine. Ils ont achevé vendredi à Beyrouth une tournée régionale qui les a également menés en Israël, dans les Territoires palestiniens, en Jordanie et en Syrie. Lors de leur passage au Liban les 4 et 5 mars, les deux députés français ont eu des entretiens avec le Premier ministre Saad Hariri, le président de la République Michel Sleiman, le chef du Courant patriotique libre Michel Aoun, ou encore le leader des Marada Sleiman Franjieh.
« Après un premier déplacement de notre mission parlementaire cet automne en Syrie, ce voyage est aujourd’hui davantage destiné à comprendre le regard que les pays de la région portent sur la Syrie », a expliqué Elisabeth Guigou lors d’une rencontre avec les média. Tout comme Jean-Jacques Guillet, elle affirme qu’ »un constat a marqué l’ensemble de nos entretiens : la Syrie évolue dans la bonne direction ». Même si, ajoute Mme Guigou, certaines positions syriennes « posent question. Comme par exemple la photo officielle de Bachar al Assad avec le président iranien Ahmadinejad ».Rapport de la mission : fin mai ou début juin
La mission d’information compte une dizaine de députés, mandatés par la commission parlementaire des Affaires étrangères. Elle publiera son rapport fin mai ou début juin. Quant à savoir quel impact et quelles suites aura ce document, c’est une autre question. La mission s’inscrit dans le cadre du rôle de contrôle du Parlement français vis-à-vis de l’action du gouvernement et de sa politique intérieure et étrangère. Dans le cas présent, la mission s’intéresse à la politique d’ouverture française envers la Syrie lancée par le président français Nicolas Sarkozy peu après son élection de mai 2007. En juillet 2008, Nicolas Sarkozy avait invité Bachar el Assad à Paris pour le sommet de l’Union pour la Méditerranée, ainsi qu’aux cérémonies du 14 juillet 2008 organisées le lendemain. Cette visite du président syrien constituait une première depuis que le président Jacques Chirac avait gelé toutes les relations avec la Syrie en 2005, suite à l’attentat ayant coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri (la Syrie, qui nie toute implication, ayant été suspectée d’avoir participé à cet assassinat).
« Pas de menaces directes d’Israël sur le Liban »
Selon Jean Jacques Guillet, cette initiative du président français de remettre la Syrie dans le jeu international est « une bonne chose. Quand Jacques Chirac a rompu les relation avec le pays, nous-mêmes étions réservés quant à une position qu’on trouvait un peu « affective »». Un point de vue partagé par Elisabeth Guigou. Même consensus sur ce qui concerne, plus largement, la résolution du conflit israélo-palestinien: « Notre message sur ce sujet, c’est que l’immobilité est dangereuse. Si l’impasse persiste alors que les termes de la résolution du conflit sont acceptés par tout le monde, tout peut finir par exploser ». Interrogés justement sur les tensions régionales, et sur l’escalade verbale à laquelle on a assisté ces dernières semaines entre la Syrie, Israël et le Liban, les députés ont souligné qu’ils ne percevaient pour leur part « pas de menace israélienne directe sur le Liban ». Un point de vue qui trouve un écho au sein de l’ambassade de France, qui indique que les inquiétudes que lui confiaient ces dernières semaines les dirigeants libanais concernant une attaque de l’Etat hébreu contre le Liban semblent aujourd’hui atténuées.
A Beyrouth, Elisabeth Guigou dit avoir été impressionnée « par le calme des dirigeants libanais » et leur volonté d’aller vers la paix. « Tous ont mentionné que l’attitude de la Syrie allait dans le bon sens », reprend-elle, en ajoutant que ce point de vue est partagé par des représentants d’ONG avec lesquels les députés se sont entretenus à Damas.
Concernant le dossier des droits de l’homme en Syrie, les deux députés n’ont en revanche pas rencontré de représentants d’ONG libanaises concernées par le dossier des prisonniers libanais détenus ou disparus dans les prisons syriennes.
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