Le déficit public en forte baisse au premier mois de l’année

(L’Orient le Jour)

Le solde primaire a enregistré un excédent de 200 millions de dollars en janvier dernier, contre un déficit de 6,7 millions de dollars un an plus tôt.

Selon les chiffres publiés hier par le ministère des Finances, le déficit public s’est élevé à 17,9 millions de dollars au cours du premier mois de 2010, contre un déficit de près de 300 millions de dollars en janvier 2009. Ce fort recul (plus de 280 millions de dollars en un an) est essentiellement le résultat d’une baisse d’environ 213 millions de dollars des transferts à l’Électricité du Liban (EDL).

En termes relatifs, le déficit s’est élevé à 2,3 % du total des dépenses publiques, contre 26,99 % un an plus tôt.
Parallèlement, le solde primaire a enregistré un excédent de 200 millions de dollars au premier mois de l’année, contre un déficit de 6,7 millions de dollars en janvier 2009. En termes relatifs, l’excédent primaire a ainsi largement progressé, passant de -0,62 % du total des dépenses publiques à 26,2 % du total de ces dépenses sur un an.

Baisse de 30,9 % des dépenses

Toujours selon le ministère des Finances, on note un recul de 30,9 % des dépenses publiques en janvier 2010, sur un an. Celles-ci se sont élevées à 770 millions de dollars, contre 1,1 milliard de dollars un an plus tôt.
Plus précisément, les dépenses budgétaires ont augmenté de 1,3 % à 664 millions de dollars, tandis que les dépenses du Trésor (qui comportent, entre autres, les dépenses liées à l’EDL) ont reculé de 76,9 %, à 106 millions de dollars.
En détail, au niveau des dépenses budgétaires, les dépenses d’intérêts liés à la dette interne ont reculé de 16,3 %, tandis que les paiements d’intérêts rémunérant la dette externe ont chuté de 49,7 %. Au total, le service de la dette a reculé de 33,8 %, à 220 millions de dollars ou 28,5 % du total des dépenses publiques.

Au niveau des dépenses du Trésor, on note notamment un recul des transferts à l’EDL, qui ont atteint 62 millions de dollars au premier mois de l’année, mais également une baisse de 37,4 % des transferts aux municipalités qui ont totalisé 14 millions de dollars. Il convient toutefois de préciser que ces variations ne reflètent pas nécessairement l’évolution suivie au niveau de ces postes. En effet, certaines dépenses, comme celles liées à l’EDL, sont souvent différées de plusieurs mois. Il n’en reste pas moins que les dépenses liées à l’EDL ont reculé en janvier dernier, par rapport au même mois de 2009, également sous l’effet de l’importante chute des cours mondiaux sur un an.

Les recettes reculent de 7,5 %

La chute de 30,9 % des dépenses publiques s’est accompagnée d’un recul de moindre envergure des recettes publiques, d’où la baisse du déficit de l’État. Celles-ci ont en effet diminué seulement de 7,5 % en janvier dernier, sur un an, totalisant 753 millions de dollars.

Cette diminution est notamment le résultat d’une baisse de 75,4 % des recettes non fiscales, qui ont reculé à moins de 50 millions de dollars, contre plus de 190 millions de dollars un an plus tôt, en l’absence de tout transfert provenant des télécoms.

Les recettes fiscales ont, quant à elles, augmenté de 11,1 % en janvier, à 646 millions de dollars. En détail, les recettes provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont augmenté de 12,1 %, à 267 millions de dollars, soit 38,5 % du total des recettes fiscales et 35,5 % de l’ensemble des recettes publiques. Les recettes douanières ont quant à elles reculé de 0,2 %, à 141 millions de dollars. Les droits d’accise (sur l’essence, le tabac, l’alcool et les voitures), dont le montant global a avoisiné les 100 millions de dollars, ont de même légèrement reculé sur un an (-1,3 %). En revanche, les recettes provenant de l’activité d’enregistrement des propriétés immobilières ont bondi de 78 %, à près de 40 millions de dollars.

Enfin, les recettes du Trésor ont augmenté de 43,6 % au premier mois de l’année, atteignant près de 60 millions de dollars, contre environ 40 millions de dollars un an plus tôt.

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