Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Le vin libanais en effervescence

Posted by jeunempl sur février 26, 2010

Econostrum

Dans le pays des Cèdres, le petit ballon de rouge ne tient pas encore la dragée haute au petit verre d’arak ou autre whisky, sur les tables libanaises. Pourtant, le Liban a produit pas moins de 7 millions de bouteilles en 2009, marquant le dynamisme d’un secteur en pleine effervescence.

Le ballon de rouge serait-il en passe de conquérir les tables libanaises? C’est en tout cas ce qu’espère la grande trentaine de domaines viticoles existante au Liban.
Depuis quelques années, on assiste à une véritable renaissance du secteur, qui n’était jamais totalement mort, grâce à la création de nombreux vignobles, et ce, dans quasiment toutes les régions libanaises. Le vin est à la mode.

Pour preuve, ces quelques chiffres, qui témoignent de la vitalité du secteur. Selon les dernières données de l’Union vinicole du Liban, le pays serait passé de 6 milllions de bouteilles produites en 2005 à pas moins de 7 millions de bouteilles en 2009. Une belle progression qui ne devrait pas s’arrêter là.

Bien sûr, ce sont les vignobles les plus anciens, comme Château Ksara, Kefraya, Château Musar, qui tirent le mieux leur épingle du jeu, notamment à l’export. Ksara, qui est né il y a 153 ans de la main des Jésuites, dans la région de la Békaa, exporterait ainsi près de 45% de sa production, qui s’élève à 2,2 millions de bouteilles par an.

La vallée de la Békaa représente près de 80% de la production locale

Toujours selon l’Union vinicole du Liban, la culture de la vigne s’étendrait aujourd’hui entre 2000 et 2500 hectares, essentiellement situés dans la vallée de la Békaa, terre traditionnelle de vignobles, mais pas seulement. Ces dernières années, on a ainsi vu d’autres régions se mettre à la vigne, comme dans les villages chrétiens du Sud-Liban, dans le Chouf, ou encore dans les collines côtières au nord de Beyrouth, vers Byblos et Batroun.

Globalement, le marché est dominé par les trois grands vignobles libanais, Château Ksara, Kefraya et Château Musar, qui détiennent des vignobles de 180 ha à 425 ha, mais d’autres petits domaines commencent à émerger, misant sur la qualité plutôt que sur la quantité.

Bien sûr, la vallée de la Békaa, qui dispose d’un climat et d’une situation géographique idéals pour la culture de la vigne, reste l’emplacement favori des viticulteurs. Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture libanais, datant de l’an 2000, la région concentrait 79% de la production annuelle.

Des chefs d’entreprises investissent dans les vignes

Le marché du vin commence à devenir intéressant pour les producteurs, puisqu’il draine environ 38 M$ (28 M€) de chiffres d’affaires aujourd’hui.

Et la viticulture commence à intéresser d’autres professionnels que les agriculteurs. Ainsi, on a vu ces dernières années, certains hommes d’affaires qui ont fait fortune dans d’autres domaines que le vin, investir désormais dans la vigne.
C’est le cas des frères Saadé, du groupe Johnny R.Saadé spécialisé dans l’industrie du voyage et l’immobilier, qui ont choisi de diversifier leur activité en investissant pas moins de 25 M$ (18,4 M€)dans un vignoble dans la Békaa, il y a cinq ans, baptisé Château Marsyas.
Carlos Ghosn, le Pdg de Nissan-Renault, s’est lancé aussi dans l’aventure, mais plus au sud, dans la ville de Jezzine, où a été créé le vignoble d’Ixsir.

Reste maintenant aux producteurs de vins libanais à se tailler une place dans le vin mondial.

Une filière en manque d’organisation notamment pour l’export

Car l’exportation paraît le seul moyen pour eux de s’en sortir, le vin n’ayant pas encore retrouvé sa place de boisson nationale sur les tables libanaises, très concurrencé par l’arak (boisson anisée).

Qu’elles soient de grandes tailles ou plus petites, les caves exportent la majeure partie de leur production, en Europe principalement et aux Etats-Unis.

Mais les vins libanais ont tout de même du mal à lutter contre les vins dits du nouveau monde, en provenance d’Argentine, du Chili, d’Australie ou d’Afrique du sud.

D’autant qu’ils ne bénéficient pas d’organisation réelle de leur secteur, ni de labels spécifiques, comme les AOC en France. Un chantier à mettre en oeuvre pour faire reconnaître la qualité du vin libanais au niveau international.

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