Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Economie: Pas de privatisation du cellulaire avant un an au moins

Posted by jeunempl sur février 3, 2010

(L’Orient le Jour)

Le ministre Charbel Nahas a tenu hier une conférence de presse pour expliquer les circonstances du renouvellement du contrat entre l’État, d’un côté, et Zain et Orascom, d’un autre côté, pour la gestion des deux opérateurs de téléphonie mobile.

Au cours d’une conférence de presse organisée hier, le ministre des Télécoms, Charbel Nahas, a dressé un bilan général du secteur de la téléphonie mobile, évoquant notamment la décision du renouvellement des contrats avec les opérateurs Zain et Orascom pour la gestion des réseaux cellulaires – décision entérinée par le Conseil des ministres au cours de sa réunion lundi à Baabda.

Le ministre Nahas a indiqué à cet égard que les contrats avec chacun des deux opérateurs actuels ont été renouvelés pour une période de six mois (renouvelables deux fois, pour une période de trois mois), mettant fin à plusieurs semaines de négociations entre les parties concernées.

De ce fait, la société koweïtienne Zain (mtc touch) et l’opérateur égyptien Orascom (alfa) continueront d’assumer leur responsabilité de gestionnaires du réseau jusqu’à fin juillet prochain, voire jusqu’à janvier 2011 au maximum. L’État sera tenu, par la suite, de lancer un nouvel appel d’offres pour choisir deux autres compagnies ou de procéder à une privatisation du secteur, conformément à la loi n° 431 datant de 2002 relative au secteur des télécoms.

En ce qui concerne les termes des nouveaux contrats, ils sont globalement analogues à ceux inclus dans les contrats précédents, notamment en matière de rémunération, a indiqué le ministre Nahas. Les compagnies seront ainsi rémunérées en fonction des coûts opérationnels par ligne, ce qui devrait les inciter à améliorer le service rendu et à accroître davantage leur nombre d’abonnés. Plus spécifiquement, chaque compagnie devra encaisser un montant fixe de 2,5 millions de dollars, auxquels s’ajoutera une rémunération mensuelle variable, équivalente à 8,5 % des recettes. Le coût de chaque contrat aura ainsi « augmenté de 11 % par rapport à 2009, mais demeure inférieur d’environ 12 % au coût escompté en cas de calcul basé sur le dernier mois de l’ancien contrat », a indiqué le ministre des Télécoms. Selon M. Nahas, les économies réalisées par l’État s’élèvent ainsi à 15 millions de dollars.

Rappelons que les contrats conclus l’an dernier comprenaient, outre l’engagement à baisser les tarifs, l’obligation pour les opérateurs d’exécuter les plans d’extension des réseaux élaborés par le ministère. Cela avait permis d’aménager « 450 nouvelles stations et de rénover et d’élargir plus de 700 stations déjà en place pour un coût total de 130 millions de dollars, contre seulement 40 millions de dollars en 2008 », a indiqué le ministre Nahas.

Hausse de 80 % du nombre d’abonnés

Grâce à ces investissements, qui ont permis l’élargissement de la capacité d’accueil des deux réseaux, le nombre d’abonnés est passé de 1,3 million au début de 2009 à 2,4 millions à la fin de l’année, enregistrant ainsi une croissance record de 80 % en moins d’un an. En parallèle, les recettes du Trésor provenant du secteur n’ont pas reculé d’un iota, en dépit de la baisse des tarifs, a souligné le ministre Nahas. Celle-ci a en effet été compensée par la hausse substantielle du nombre d’abonnés. Ainsi, 1 265 millions de dollars ont été transférés au Trésor en 2009, contre 1 242 millions de dollars un an plus tôt, soit une hausse de 23 millions de dollars (+1,9 %), a-t-il indiqué.

Privatisation ou pas ?

Au sujet d’une éventuelle privatisation du secteur, le ministre des Télécoms a souligné la nécessité de procéder d’abord à une séparation des deux volets opérationnel et fiscal pour éviter que la privatisation ne se transforme en une simple passation des bénéfices entre le public et le privé. Il a indiqué à cet égard que seulement 25 % des recettes provenant du secteur seraient liées aujourd’hui aux activités opérationnelles, tandis que 65 % de ces revenus découleraient des taxes imposées aux usagers. « Notre but actuel est donc de cibler avec exactitude les composantes des recettes afin de mettre en place une politique sectorielle claire (…) », a-t-il déclaré. Pour le ministre Nahas, l’étape de privatisation ne serait envisageable qu’après l’élaboration de cette politique, c’est-à-dire d’ici à un an. En attendant, le secteur, qui constitue une véritable vache à lait du Trésor, restera aux mains de l’État, au grand dam des abonnés…

Note du MPL: appréciez la conclusion de l’Orient le Jour… malgré la constatation de l’augmentation spectaculaire et récente du nombre d’abonnés. Le simple fait que le ministre appartienne à un camp politique adverse suffit au quotidien pour terminer l’article par une opinion négative.

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