Toutes les techniques de pointe au colloque « Réseaux large bande et Internet rapide » de l’Université antonine
Posted by jeunempl sur janvier 27, 2010
(L’Orient le Jour)
Pour la première fois, le ministre des Télécommunications, Charbel Nahas, fait des promesses précises à propos de son plan d’action.
Le colloque «Réseaux large bande et Internet rapide », qui a réuni des sommités des technologies de l’information et de la communication à l’Université antonine, a donné l’occasion au ministre des Télécommunications, Charbel Nahas, de dévoiler les principaux points de son action à la tête du ministère. Le ministre n’a pas uniquement abordé le lancement de l’Internet à large bande partout au Liban, mais aussi et surtout la visibilité pour les opérateurs potentiels et la promotion de la concurrence. Autrement dit, le partage des infrastructures et la fixation de la contribution des opérateurs aux missions de service à un faible pourcentage de leurs chiffres d’affaire. Le ministre a en outre évoqué, au sujet de la téléphonie fixe, la transition vers la nouvelle génération NGN pour assurer la rentabilité technologique. Il a aussi annoncé une baisse régulière des tarifs.
Sur le plan des services, Charbel Nahas a révélé que le Liban se prépare au lancement de plusieurs projets « e-gouvernement» et au renforcement de la confiance numérique via la signature électronique et la sécurité des fichiers informatiques pour développer le commerce électronique et les transactions dans le secteur bancaire.
La deuxième séance du colloque préparée par France Télécom R&D-France et présidée par l’ancien ministre Ahmad Fatfat, président de la commission parlementaire sur les Technologies de l’information et de la communication (TIC), a discuté des infrastructures où l’on a confirmé le déploiement du câble sous-marin optique IMEWE très prochainement, qui permettra de désengorger le trafic dans la région, et envisager les réseaux d’accès par fibre jusqu’à chez l’abonné. Ces réseaux ont fait l’objet d’une présentation qui a montré les promesses haut débit ou ultralarge bande pour les utilisateurs en exposant les toutes dernières architectures qu’on a commencé à déployer aux USA et en Europe, mais aussi les architectures futures 10 Gbits EPON/GPON.
La troisième séance sur les infrastructures des réseaux mobiles large bande présidée par le secrétaire général de l’Université antonine, le R.P. Fady Fadel, a abordé l’ingénierie des réseaux mobiles large bande en évoquant le futur réseau sans fil pour l’Internet, qui doit être rapide, autonome mais aussi respectueux de l’environnement. Une présentation remarquable de Télécom Sud-Paris a évoqué le problème du transport fiable dans les réseaux du futur où l’on espère se débarrasser du poids de l’histoire du réseau et du protocole TCP, avec les codes Fontaines ou toute autre alternative ne posant pas un problème sur les réseaux haut débit.
Les présentations de l’Université de Bourgogne et de l’INSA de Lyon de la quatrième séance sur les applications et services multimédias ont exposé les énormes évolutions qui ont jalonné l’histoire de l’informatique et ont donné naissance à un monde complètement ubiquitaire. On s’est demandé si c’est une bénédiction ou une plaie, avant d’enchaîner sur les propos du recteur de l’Université, le R.P. Antoine Rajeh, qui a rappelé, à la séance d’ouverture, de la citation de Benoît XV: « N’ayez pas peur des nouvelles technologies! Elles font partie des merveilles!»
Dans ce contexte, on a d’ailleurs pu observer, au cours de la cinquième séance, les discussions sur les aspects non techniques des réseaux large bande, surtout la question des droits dans ce nouvel environnement qui ne fait que commencer. D’après François Wallon, expert agréé auprès de la cour de cassation en France, «on ne fait plus rien que sur Internet, donc on commettra les infractions avec lui». Même si le projet de loi libanaise sur les TIC n’est pas au niveau des attentes, au moins un pas va bientôt être franchi. Le magistrat Wassim Hajjar en a donné un aperçu clair tout en soulignant quelques bémols. L’accès à l’information est bel et bien un droit qu’il faut traduire en lois, un sujet qui a fait l’objet de la présentation du Dr Mona Achkar Jabbour de l’Université libanaise et présidente de LITA.
La sixième séance sur les modèles économiques des réseaux large bande a souligné la longue durée de vie des réseaux mobiles qui, après un dimensionnement initial au lancement et un investissement assurant une bonne couverture et une capacité minimale, permettent une augmentation graduelle de la capacité selon les demandes. On a insisté aussi sur le suivi du modèle de trafic permettant la rentabilité de l’investissement. France Telecom R&D a aussi présenté un modèle économique des réseaux optiques transparents (tout optique) permettant de réduire le coût du réseau cœur.
À la séance de clôture, le doyen de la faculté d’ingénieurs à l’Université antonine, le Dr Paul Ghobril, a annoncé la formation d’un comité de lecture pour le prochain colloque. Ce comité est formé de Lionel Brunie de l’INSA de Lyon, Richard Chbeir de l’Université de Bourgogne, Esther Le Rouzic de France Télécom R&D – France, Tijani Chahed de Télécom Sud-Paris, Mona Achkar Jabbour de l’Université libanaise et Paul Ghobril de l’Université antonine.
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