Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Visite historique de Hariri à Damas; et le Liban en guette les résultats…

Posted by jeunempl sur décembre 20, 2009

El Nashra

Saad Hariri s’est rendu à Damas.
C’est la nouvelle attendue des dernières heures. Une telle « visite historique » du Premier ministre ne peut passer inaperçue, ni commentée à la légère, à l’intérieur comme à l’extérieur.

En effet, Saad Hariri se rend en Syrie, en tant que Premier ministre libanais, après un boycott de cinq ans environ, déclenché par l’assassinat de son père, l’ancien premier ministre Rafic Hariri. Il attendrait beaucoup de cette visite, lui qui préside un cabinet s’attachant à consolider les relations libano-syriennes. Une nouvelle page est sans doute entamée.
D’ailleurs, les Syriens, « outragés » par le comportement de la majorité, alors présidée par Hariri, ont décidé de refouler leur « indignation » parce qu’il est essentiel, voire nécessaire de « purifier les relations libano-syriennes ».

Quant aux Libanais, toujours en état de divergence, ils réalisent que les liens d’amitié et d’ouverture sur la Syrie devraient se baser sur le respect mutuel, surtout que ces « deux pays voisins » présentent davantage de points de communs que de différences.

Ainsi donc… Saad Hariri s’est rendu à Damas.
L’information peut paraître « étrange » pour certains, notamment après les événements qui ont marqué les dernières années depuis l’assassinat de Rafic Hariri, et les accusations conduites à l’encontre de l’administration syrienne.
Oui… Cette visite semblerait, non seulement étrange, mais aussi suspecte, surtout que la majorité, gouvernant le Liban arborant les titres « d’union » et « d’entente », paraissait s’attacher à « son hostilité envers la Syrie »… Mais la situation a changé depuis que Saad Hariri a accédé au poste de Premier ministre, présidant un « gouvernement des priorités du peuple » et considérant que la relation avec Damas devrait être remarquable.

Eh bien, oui… Saad Hariri s’est rendu à Damas.
Cette « visite – surprise » était pourtant prévue et attendue. Elle ne tombera pas sur les alliés de Hariri comme la foudre, comme l’a été le repositionnement du député Walid Joumblatt, le 2 août dernier. Ces alliés, quoique au courant de la visite, y ont réagi de manière divergente, balançant entre l’approbation et la réfutation. Certains ont décidé de « la comprendre », bien que « regrettant la phase précédente ». D’autres, incapables de prétendre, y ont émis leurs réserves.

Mais le Premier ministre a accompli son devoir, informant ses alliés de son intention et leur expliquant les raisons de cette visite.
Et pour garantir sa réussite, c’est le Président de la République, le général Michel Sleimane, qui s’y est ingéré, le précédant en une « visite de condoléances », où il s’est entretenu avec son homologue syrien Bachar El-Assad. Ils ont alors confirmé leurs efforts pour renforcer la coopération et la coordination entre les deux pays sur tous les plans…
Donc, Saad Hariri s’est rendu à Damas et le Liban en guette les résultats.

Une seule personne aurait souhaité être à la place du Premier ministre… Nostalgique de Damas, et souhaitant de tout cœur s’y rendre, sauf que « le veto syrien l’en interdit ».
C’est exactement Walid Joumblatt, « le Bey », qui a souvent répété que sa visite à Damas surviendra au lendemain de celle de Hariri.
Ce dernier parviendrait-il à intervenir en faveur de son allié druze, en vue de le voir s’accorder un « feu vert syrien »?

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