La crise au sein des FSI s’achève par un compromis, alors que le gouvernement s’efforce de finaliser « le miracle du consensus »!
Posted by jeunempl sur novembre 20, 2009
Le Liban, une patrie où le terme « crise » semble souvent à l’ordre du jour. Ce « calme suspect » et « sans précédent » devait sans aucun doute laisser la place à une « scène de crises ».
C’est le Liban. Pays des merveilles et de l’excentrisme, pays des crises successives, une crise s’avérait nécessaire pour mettre un terme à cette routine si insolite.
Depuis le début de cette semaine, les Libanais guettent la prochaine polémique. Ils seraient las de voir leurs ministres parlant de « sérieux », « d’entente » et de « paix ». Las aussi d’écouter ces discours mielleux. Ils ne sont d’ailleurs pas habitués à témoigner des solutions définitives à leurs crises.
En effet, alors que « nos chers ministres se réunissaient pour le cinquième jour de suite pour élaborer la déclaration ministérielle déjà accomplie, avec quelques réserves », la « crise pointait l’horizon », prenant sa source dans la direction des Forces de Sécurité Intérieure.
La polémique a débuté hier au crépuscule du soir par une promesse non tenue. Cette dernière consistait en ce que le général de division Achraf Rifi, directeur général des Forces de Sécurité Intérieure (FSI), reporte la sanction conduite à l’encontre du chef des gendarmes Antoine Chaccour, ce dernier ayant refusé de signer une notification concernant des permutations d’officiers. Rifi a également accentué la présence de patrouilles véhiculées, depuis hier soir, autour de la direction générale des FSI, pour interdire à Chaccour l’accès à son bureau ce matin.
Plus tard hier soir, une communication téléphonique a réuni le général Michel Aoun, député chef du groupe parlementaire « Changement et Réformes », et le général de division Rifi. Le premier aurait informé que Chaccour serait prêt à signer les permutations des officiers en contrepartie de retrait des sanctions conduites par Rifi à son encontre. Par ailleurs, Chaccour s’est rendu dans son bureau pour exécuter l’accord établi sur ce plan.
Un point demeure évident: la crise n’a guère pris fin, elle est tout simplement ajournée, attendant que le cabinet obtienne la confiance de l’Assemblée nationale.
Pourtant, le ministre de l’Intérieur Ziyad Baroud est « fort mécontent »… Oui… « Fortement indigné » de ce qui se produit au sein des FSI, ce qui menace les sacrifices de ses officiers et de ses membres, ainsi que leurs accomplissements de qualité.
Sur le plan politique, un nouveau « progrès remarquable » a percé le silence. Le Hezbollah en est le héros, puisqu’à l’issue de son congrès général, tenu depuis plusieurs semaines, mais loin des médias, il a établi une nouvelle charte politique, remplaçant celle que le parti avait décrétée en 1985. Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, « exposera » cette charte au cours d’une conférence de presse qu’il tiendra dans les prochains jours. D’ailleurs, Sayyed Nasrallah a été réélu secrétaire général du parti. Cheikh Naïm Kassem demeurera vice secrétaire général, Sayyed Ibrahim Amine Sayyed a été nommé chef du bureau politique, Sayyed Hachem Safieddine chef du conseil exécutif. Quant au député Mohammad Raad, il restera le chef du groupe parlementaire « Fidélité à la Résistance ».
Ainsi, l’attente domine la situation actuelle. Attente de la conférence de presse de Sayyed Hassan Nasrallah. Attente de la proclamation de la charte politique du Hezbollah, considérée comme étant une « évolution importante » dans la mission organisationnelle et politique de ce parti… Attente d’une finalisation de la déclaration ministérielle. Encore plus, attente de nouvelles crises qui marqueront le milieu libanais directement après que le gouvernement obtiendra la confiance.
Une attente, rien que des attentes que l’avenir saura confirmer ou infirmer!
This entry was posted on novembre 20, 2009 à 2:48 and is filed under Dossiers, Géneral. Tagué: Achraf Rifi, Antoine Chaccour, Baroud, Chaccour, Charte, Cheikh Naim Kassem, Forces de Sécurité Intérieure, FSI, Général Aoun, hezbollah, Intérieur, Michel Aoun, Mohammad Raad, parti, Politique, Résistance, Rifi, Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général, Ziad Baroud. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
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