Solana confiant dans la stabilité du Liban : une attaque israélienne est hors de question
Posted by dodzi sur septembre 2, 2009

Le chef de la diplomatie européenne avec le président Michel Sleiman
Liban-UE
– La sécurité du Liban n’est pas menacée, selon le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, qui a clôturé hier une visite de quelques heures à Beyrouth.

Le chef de la diplomatie européenne avec le président Michel Sleiman
Dans une conférence de presse qu’il a tenue à l’aéroport avant son départ, en soirée, de la capitale libanaise, le chef de la diplomatie européenne a exprimé l’espoir d’une « formation rapide du gouvernement qui sera à même de faire face aux défis économiques et sociaux », en invitant toutes les parties à œuvrer dans ce sens.
M. Solana a indiqué que la sécurité du Liban n’est pas en danger « d’autant que les élections parlementaires ont montré que toutes les parties sont conscients de l’importance de la stabilité ».
Il a également abordé le processus de paix, affirmant qu’il pourrait être ravivé dans les prochaines semaines par une nouvelle dynamique. « Nous avons discuté de la possibilité d’avoir une nouvelle dynamique dans le processus de paix, ainsi que de la possibilité d’avoir des activités et des initiatives importantes lors de la réunion en marge de l’Assemblée générale des Nations unies », a-t-il expliqué, en précisant que la relance du processus de paix est au cœur de sa tournée régionale qui l’a mené en Syrie et en Israël.
Au cours de son court passage à Beyrouth, M. Solana a eu des entretiens avec le président Michel Sleiman, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre sortant, Fouad Siniora, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, ainsi qu’avec le ministre sortant des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, et le chef du PSP, Walid Joumblatt. Les discussions ont porté aussi bien sur la situation au Liban que sur le dossier régional. Dans ses déclarations à la presse, le responsable européen a mis l’accent sur la mise en place de la nouvelle équipe ministérielle, avant l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU et insisté sur l’importance de cette démarche, notamment dans la perspective d’un renforcement des relations avec l’Union européenne. Il s’est aussi félicité du rôle « constructif et positif » du chef de l’État au niveau du règlement des crises internes.
Il s’est dit heureux de ce que la tension qui a prévalu avec la Finul, consécutivement à l’explosion d’une cache d’armes du Hezbollah à Kherbet Selm, se soit dissipée, mettant l’accent sur l’importance du rôle de la force intérimaire de paix.
Concernant le dossier régional, le chef de la diplomatie européenne a particulièrement insisté sur le droit des Palestiniens à retourner chez eux, soulignant qu’un règlement régional qui n’en tiendrait pas compte pourrait générer de nouveaux problèmes à partir du Liban.
L’implantation palestinienne
Mais selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, M. Solana a évité de répondre aux questions que les responsables libanais lui ont adressées et qui reflètent leurs appréhensions concernant une éventuelle implantation des réfugiés palestiniens, dans la mesure où certaines capitales, comme Washington, y sont favorables. Il leur a expliqué que l’Union européenne n’a pas les moyens de régler cette affaire qui fait l’objet, selon lui, de concertations entre les États de l’UE, mais a écouté avec intérêt leurs craintes.
Selon des sources proches des personnes visitées par l’émissaire européen, M. Solana a promis de communiquer les craintes libanaises aux responsables concernés au sein de l’UE.
Il a aussi expliqué à ses interlocuteurs que sa mission consiste à recueillir des informations des pays concernés par le conflit israélo-arabe, afin de soumettre un rapport aux ministres des Affaires étrangères de l’UE, avant l’ouverture de l’assemblée générale de l’ONU. M. Solana les a aussi rassurés, toujours selon Khalil Fleyhane, sur le fait qu’une agression israélienne contre le Liban est hors de question, mais qu’il est nécessaire de consolider la sécurité dans le pays à travers une entente politique et la mise en place du gouvernement. Dans ce cadre, il s’est félicité de l’initiative du président Sleiman de réunir le Premier ministre sortant, Saad Hariri, et le chef du CPL, le général Michel Aoun, dans son bureau.
De mêmes sources, on a considéré que les propos de M. Solana au sujet du gouvernement ne peuvent pas être considérés comme une intervention européenne dans ce dossier, mais expriment l’intérêt des pays dont les forces militaires participent à la Finul. Le chef de la diplomatie européenne considère ainsi que toute crise politique pourrait déclencher un déséquilibre susceptible de fragiliser la sécurité dans le pays et de mettre ainsi en danger la sécurité des contingents de la Finul.
This entry was posted on septembre 2, 2009 à 4:19 and is filed under Géneral, Régional. Tagué: AG, Aoun, Assemblée Générale, Berri, Beyrouth, Brussels, Bruxelles, conflit, Courant Patriotique Libre, CPL, Diplomatie, Economie, Etats-Unis, EU, Fawzi Salloukh, Fouad Siniora, FPM, Général Michel Aoun, Hariri, hezbollah, implantation, Israel, Javier Solana, Joumblatt, Liban, Michel Aoun, Michel Sleiman, Nabih Berri, Nations Unies, Paix, Palestine, Palestiniens, Saad Hariri, Salloukh, Securité, Siniora, Sleiman, social, Solana, Syrie, tayyar, UE, Union Europeenne, US, USA, Walid Joumblatt, Washington. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
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