Joumblatt à Almanar: Damas me manque et j’attends le retour de Saad Hariri pour clarifier la situation
Posted by jeunempl sur août 9, 2009
Le député et chef du groupe parlementaire « Rencontre Démocratique », Walid Joumblatt, s’étonne de la réaction du premier ministre désigné Saad Hariri après le discours prononcé dimanche.
Joumblatt s’adressant à la télévision Al Manar, rapporte qu’il avait délégué le député Ghazi Aridi auprès de Saad Hariri pour expliquer clairement les tenants et les aboutissants de ce discours, et affirmer à ce dernier qu’il n’a aucune intention d’entraver la formation du gouvernement.
Joumblatt ajoute qu’il attend le retour de Hariri pour clarifier la situation et réactiver la formation du gouvernement qui ne souffre pas de retard, et au niveau de la déclaration ministérielle, il n’y a pas changements notables.
Joumblat se qualifie de centriste sur la scène politique libanaise, et approuve l’accord auquel sont arrivés le premier ministre désigné et l’adjoint politique du secrétaire général du Hezbollah, Hussein Khalil. Cet accord prône le consensus pour résoudre les problèmes en plus du dialogue national qui réglemente les dossiers conflictuels.
Dans le contexte de sa relation avec la Syrie, Joumblatt avoue que Damas lui manque et que la crise politique des dernières années l’a fatigué, mais il devrait trouver un moyen pour réparer l’offense faite au peuple syrien par ses discours violents contre le président Bachar al-Assad. Toutefois, la visite de Damas succédera à celle de Saad Hariri.
Joumblatt approuve l’équation « S-S » évoquée par le président de l’Assemblée Nationale, Nabih Berri, et considère que le rapprochement syro saoudien se reflète positivement sur la situation libanaise parce que ces deux pays sont les parrains de l’accord de Taëf.
Le chef du parti socialiste progressiste est satisfait des réconciliations en cours et il souhaite qu’elles se réactivent entre les sunnites et les chiites. De plus, Joumblatt rejette les slogans extrémistes et notent que les forces chrétiennes du « 14 mars » le blâment, mais ils ne sont que des spectateurs devant le danger qui menace les Druzes, chiites et sunnites.
Abordant ses relations avec le président de la république, le général Michel Sleimane, Joumblatt confirme qu’elles sont solides et basées sur la confiance. Selon Joumblatt, le président a le droit de revendiquer plus de prérogatives, mais celle relative à la dissolution du parlement est difficile à réaliser, car elle pourrait susciter la réserve des musulmans.
Votre commentaire