Nasrallah rejette le fanatisme, et défend la diversité
Posted by jeunempl sur mai 16, 2009
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a révélé que les évènements du 7 mai de l’an 2008 ont permis « d’éviter le pire qui était planifié pour le Liban, notamment une conflit interne entre les Sunnites et les Chiites ».
Évoquant l’accord du 17 mai, qui avait été conclu en 1983 entre le gouvernement libanais et l’entité sioniste, Hassan Nasrallah a regretté que ceux qui l’aient signé soient considéré par quelques Libanais comme étant « les héros de l’indépendance et de la souveraineté », alors que « ceux qui ont lutté et se sont sacrifiés pour faire avorter cet accord qui a humilié le Liban, le soumettant aux conditions israéliennes, soient désormais accusés de collaboration, et de dépendance pour l’extérieur ».
A l’ombre de l’échéance électorale législative prévue le 7 juin prochain, Sayed Nasrallah a réitéré l’attachement de l’opposition au principe du partenariat politique, en cas de victoire de l’opposition, estimant toutefois que si la majorité actuelle s’obstine à refuser toute participation, l’opposition est disposée à diriger seule le pays.
« Nous sommes devant une nouvelle phase qui nous incombe des responsabilités à part entière, celle de construire notre patrie, un pays fort et juste à la fois, car la force sans justice n’est qu’oppression et dictature, et la justice sans force est sans défense.
Nous aspirons à un Liban où tous ses citoyens et familles sont égaux en droits et en devoirs, une patrie avec un seul peuple et un seul état, il faut se débarrasser aussi bien en public qu’en privé de parler de peuples libanais; nous sommes un seul peuple, nous n’avons pas le complexe de parler de diversité culturelle (..)
La diversité culturelle, religieuse et intellectuelle est un don et une miséricorde que nous pouvons transformer en un atout de force dans notre pays et dans le monde.
Nous sommes un seul peuple et nous avons tous les mêmes intérêts dans toutes affaires de notre existence, les mêmes intérêts sécuritaires, économiques, éducatifs, en tant qu’individus, familles, partis politiques, régions, catégories, même si nous exprimons ces intérêts de façons différentes.
Nous devons nous débarrasser de ce discours sur la quantité et la qualité; la pauvreté traverse toutes les confessions, la dignité et hélas la collaboration avec l’ennemi aussi. Nous devons voir notre peuple en tant qu’un, et lorsqu’il y a des déchirures et des divergences on doit travailler ensemble pour y remédier.
Nous aspirons à un Liban uni en tant que territoire en tant que peuple et état. Raison pour laquelle nous avons refusé les projets de divisions du Liban (…) Je ne crois pas après l’échec de tous les projets de partition qu’il y ait quelqu’un qui envisage encore de le diviser (..)
Nous disons à certains hommes politiques qui évoquent toujours la formule du fédéralisme que nous aspirons à un Liban uni avec un seul peuple, une seule terre, un seul état, un seul régime. Le Liban ne supporte aucune formule de fédéralisme.
Notre Liban est une patrie libanaise par excellence, mais sans racisme, sans sentiments de supériorité raciale à l’égard de notre entourage arabe particulièrement.
Notre Liban une patrie d’obédience arabe mais sans fanatisme car le racisme et le fanatisme nous rappellent l’époque préislamique qui n’a aucun lien avec l’Islam, la raison, l’humanisme ou la religion.
Sur ces thèmes là, les Libanais ne sont pas en désaccord, mais ils pourraient l’être dans leur interprétation et leur application.
C’est pour cela que nous avons suggéré dans notre programme la formation d’un haut comité pour éliminer le confessionnalisme politique, comme ceci avait été stipulé par les accords de Taëf.
Nous voulons un état puissant et non un état mendiant, qui attend que Netanyahou lui concède un morceau de terre en saison électorale.
Je vous rappelle que pendant des jours du mois de mai, notre peuple au Liban sud, des hommes et les femmes avaient pris d’assaut des barrages israéliens et ont créé le miracle du siècle, celui de la libération. C’est ce Liban là auquel nous aspirons ».
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