Programme politique de la Résistance libanaise, Hezbollah
Posted by jeunempl sur avril 24, 2009
« Programme politique du Hezbollah libanais traduit par Mouhamad Wehbe en collaboration avec translationbelgium et Al-manar Lebanon. »
-L’abolition du sectarisme politique à travers la création d’un haut comité national pour l’abolition du confessionnalisme politique, comme stipulé dans l’accord national libanais.
-Une nouvelle loi électorale :
Une bonne réforme ne peut se compléter que dans l’élaboration d’une loi électorale moderne basée sur la proportionnalité, en même temps il faut parachever la réforme de la Constitution.
-Un développement équilibré :
Le principe d’un développement équilibré représente l’un des piliers de la réforme politique et, à cette fin, le texte a été prévu dans la Constitution réintroduction du ministère de la Planification, pour anticiper les besoins de toutes les régions dans les différents secteurs.
– La décentralisation administrative :
Le texte de la Constitution, dans son introduction, a reconsidéré les divisions administratives, en tenant compte de l’assimilation et la préservation de la coexistence. Or la décentralisation administrative, signifie : accorder un plus large pouvoir administratif aux municipalités et aux provinces pour renforcer les opportunités de développement et faciliter l’achèvement des opérations et des tâches administratives.
-Le pouvoir judiciaire :
Selon la constitution libanaise, le pouvoir judiciaire est une autorité indépendante, ainsi que les pouvoirs législatif et exécutif, et sachant que le pouvoir judiciaire se doit d’être juste et impartial, il doit garantir la primauté du droit, et la protection des droits de l’individu et de la collectivité, et donc pour ce faire il faut une réforme politique.
Dans la réforme administrative
La réforme administrative est un défi important dans toutes les sociétés, indispensable pour la bonne gestion de l’État, c’est elle qui caractérise un État moderne. L’objectif de la réforme de la gestion est d’alléger la charge pesante sur les citoyens, de mobiliser les énergies et les compétences, et d’accélérer la réalisation des tâches:
– déterminer un système de lignes directrices pour la gestion et définir ses besoins
– encourager les compétences scientifiques et les compétences pratiques.
– la modernisation et l’automatisation et la mise en réseau de l’information et la lutte contre la bureaucratie.
– dynamiser le contrôle et la responsabilisation, renforcer et fortifier les institutions de régulation (Conseil de la fonction publique, centrale d’inspection, Conseil général de l’administration pénitentiaire, Bureau de la comptabilité).
– élaboration des lois et des règlements, dans le domaine de la gestion et du budget, afin d’assurer la rapidité d’action et de mettre fin au gaspillage et à l’élimination de la corruption.
– adoption d’un plan scientifique et systématique dans le processus de recrutement de personnel, notamment de hauts fonctionnaires, dans le cadre de la promotion dans l’administration publique.
– parachever l’élaboration de la loi sur la création des provinces de Baalbek-Hermel et d’Akkar, et l’achèvement de la publication de décrets d’application à cet égard.
Dans la réforme économique et financière
Le Liban a souffert depuis l’indépendance de l’absence de vision économique et de développement, fondée sur une étude sérieuse des ressources disponibles, et des besoins nationaux et régionaux pertinents, et pour ces raisons, le processus de développement et l’amélioration de la performance économique sont restés aléatoires, ce qui a conduit à une diminution dans les secteurs productifs et à une inflation déraisonnable. Or l’économie libanaise s’est fondée sur les services, au détriment d’autres secteurs tout autant rentables et productibles comme la production de la main-d’œuvre, l’agriculture, l’industrie et les talents.
Pour entrer dans la vraie réforme économique, il est nécessaire en premier lieu, de déterminer un nouveau rôle de l’État :
Processus de développement : par le biais du développement équilibré des secteurs et des régions, le développement et le partenariat entre les secteurs public et privé, et une répartition équitable des profits.
Voie économique : à travers la réalisation d’une croissance stable et durable du produit intérieur brut, l’accroissement de la productivité et la compétitivité des secteurs économiques, et l’intégration à l’échelon régional (arabe et islamique).
Le social : une réduction du taux de chômage, et la lutte contre la pauvreté et le développement et les moyens de la redistribution des revenus et la fourniture de services de base.
La politique financière : briser le cercle vicieux de la dette publique et réduire les coûts, réduire le déficit budgétaire, lutter contre le gaspillage, et une juste réforme de la fiscalité.
Dans ce contexte, il convient de souligner la nécessité de l’élaboration des politiques de soutien des secteurs productifs comme l’agriculture, l’industrie et le tourisme, en fournissant des prêts, des incitants fiscaux, et encourager les petites entreprises à s’intégrer, renforcer le travail collaboratif et fournir des conseils, du soutien matériel, augmenter la superficie irriguée et l’étude des besoins à la fois locaux et étrangers, encourager l’industrialisation du secteur agricole et le développement de la production animale, et les subventions à l’exportation de toutes sortes.
Le but ultime est de lutter contre la pauvreté et la marginalisation sociale, et cela nécessite des efforts conjoints des deux secteurs public et privé, de se concentrer sur les activités économiques, des possibilités d’emploi, et se diriger vers les régions rurales et éloignées.
Le secteur de l’éducation
L’Université libanaise est considérée comme la plus importante institution d’enseignement supérieur au Liban, en termes de propagation ou de ses spécialisations ou du nombre de ses affiliés, en particulier ceux appartenant à des familles à faible revenu. Cette université est censée représenter l’avenir pour les générations futures de la nation, et cela requiert des efforts pour soutenir et développer son droit privé, afin de renforcer son indépendance financière et administrative, d’assurer son développement, et de renforcer ses capacités en matière de recherche scientifique.
Tout autant nécessaire est de traiter les questions en suspens, tels que les professeurs à temps plein, la promotion, et la relance de l’Union nationale des étudiants de l’Université libanaise.
Comme pour l’ensemble du secteur de l’éducation, il faut mettre sur place un régime global pour l’éducation, en mettant l’accent sur l’élévation du niveau des qualifications, et répondre aux exigences des écoles comme assurer du carburant en hiver, promouvoir un fond pour les écoles, élaborer une nouvelle carte de distribution des écoles selon les exigences d’un développement équilibré, en plus de l’élaboration d’instituts de formation , l’inspection de l’éducation et la promotion de ses pouvoirs, l’application de l’enseignement obligatoire et gratuit, et la promotion de l’éducation formelle et l’enseignement professionnel et technique.
Organisations de la société civile:
Dans le cadre du développement d’un sentiment de responsabilité nationale, nous nous concentrons sur les domaines suivants:
1. Information: maintien et protection de la liberté d’expression comme indiqué dans le préambule de la Constitution, comme un droit inaliénable, et donc la liberté des médias, et la révision de certaines lois, notamment la loi sur les publications.
2. Les femmes : renforcer le rôle des femmes et développer leur participation dans les domaines politique, culturel, éducatif, informatif et de développement social, et bénéficier de ce rôle dans la création de l’équilibre psychologique et moral dans la société.
3. Jeunesse : soutien des nouvelles générations en développant leurs énergies et leurs talents dans la réalisation des objectifs nationaux et les protéger des mauvaises idées ainsi que des moyens et des outils de la corruption.
4. Lutter contre les parasites nuisibles et les distorsions de notre société, tant dans les médias ou ailleurs, et se concentrer sur l’orientation scolaire et l’information et la mise en garde des dangers de la propagation de la corruption et de la décadence des valeurs, et appliquer un strict contrôle des scènes et des images qui nuisent à la décence publique et portent préjudice à l’image de la femme et de l’homme.
5. Afin de protéger la vie privée des citoyens : empêcher les écoutes sur les appels téléphoniques.
Amélioration et développement des services sociaux:
À la lumière de notre conviction que l’État ne doit pas jouer un rôle marginalisé dans la protection sociale, et ne pas agir de manière indifférente aux besoins des citoyens, nous devons travailler à améliorer les services dans les domaines de la santé, l’éducation, le logement et la protection sociale:
A: Dynamiser l’hôpital public, principe de l’intégration des soins de santé et de prévention, mettre fin au monopole du marché des médicaments.
B : appuyer le développement et la réforme de la Caisse nationale de sécurité sociale, et élargir la base des bénéficiaires.
C : développement de la stratégie de logement, en tenant compte du développement global de toutes les régions, en plus du développement du soutien de l’État pour les prêts au logement.
D : parachever l’organisation et la classification des terres, et résoudre les problèmes de propriété commune.
L’énergie
Les eaux usées et les ressources naturelles constituent l’un des problèmes chroniques au Liban, et ce malgré la grande quantité de pluie qui tombe durant l’année, la Liban souffre toujours en période de pénurie, d’où l’action est nécessaire pour :
– la protection des ressources en eau, notamment celles qui sont menacées par l’ennemi israélien.
– un travail sérieux sur les projets de barrages et d’étangs, selon un calendrier précis.
– l’extension et la réhabilitation des systèmes d’irrigation, en particulier dans les zones agricoles.
– l’achèvement de la création et la réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau domestique.
Dans le secteur de l’électricité, il est nécessaire de compléter les lignes de transmission, de la modernisation des usines de production, des déchets et de la technique et de lutter contre les abus, et de développer de nouveaux moyens de production appropriés à l’environnement.
Comme pour le secteur des communications, il est nécessaire de préserver cette richesse nationale à travers le développement du secteur, et d’améliorer ses services, avec plus de facilités pour les participants.
Protection de l’environnement
L’environnement au Liban a subi un processus de destruction systématique: incendies de forêts, opérations de rasage des arbres, pollution de l’eau des cours d’eau de drainage, dumping des déchets solides. C’est la raison pour laquelle nous essayons tous de tirer la sonnette d’alarme, et déclarer l’état d’urgence nationale pour la réalisation de ce qui suit:
– adopter un plan scientifique de préservation, accélérer l’achèvement de la construction des stations d’épuration dans toutes les régions.
– une étude de la modernité et le meilleur moyen de l’élimination des déchets solides, et sa conversion en énergie, plutôt que l’enterrement dans le sol.
– fourniture de moyens efficaces pour lutter contre les incendies (et d’autres appareils), et du militantisme dans la prévention de l’altération de l’environnement et la lutte contre les violations de la mer et des rivières.
– le lancement d’une campagne nationale visant à renouveler le vert du Liban, en coopération avec toutes les organisations et associations, à la fois nationaux et étrangers intéressés par le sujet.
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Jimmy said
« Lutter contre les parasites nuisibles et les distorsions de notre société » (…) « appliquer un strict contrôle des scènes et des images qui nuisent à la décence publique et portent préjudice à l’image de la femme et de l’homme ».
Effectivement c’est plus que éclairant comme programme politique , A QUAND l’abolition de la censure ? A QUAND l’acceptation de la réalité de la présence homosexuelle au liban ?
jeunempl said
Vous faites bien de soulever la question. On a un problème d’ouverture au Liban vis-à-vis de la situation des homosexuels notamment, et de plein d’autres choses aussi.
Au sein du Courant Patriotique Libre, le parti le plus ouvert au Liban à mes yeux, ces questions font débat tout en étant loin de faire l’unanimité dans un cas comme dans l’autre. Alors, je n’ose imaginer dans les autres partis.
Honnêtement, je ne pense pas que le Hezbollah diffère des autres partis libanais sur les questions que vous posez.
Cela est dû sûrement au fait que la religion (de tous bords) est encore très ancrée dans la population et que les gens accueillent mal ces questions. D’autant plus que le pays a d’autres priorités en ce moment, ce qui ne facilite pas beaucoup le débat à nouveau.
dodzi said
Je trouve cela exagéré de prétendre que le Hezbollah soutiens la censure. N’oublions pas que nous vivons dans une partie du monde où la liberté d’expression est très règlementée voir inexistante. Le Hezbollah soutiens la liberté d’expression, mais en tant que parti arabe et musulman, nous devons comprendre que cette liberté sera voilée d’un accent traditionaliste.
Je vous rappelle que certains partis européens et certains politiciens américains soutiennent également des censures. Certains états américains ont des lois étranges pour nous aussi: l’interdiction de faire l’amour dans une position autre que le missionnaire!
Ne nous arrêtons donc pas à cette phrase et concentrons nous sur les priorités que sont les réformes politiques, administratives et socio-économiques.
En ce qui concerne la loi 534 du code civil sur l’homosexualité, je trouve cela déjà extraordinaire que le débat existe au Liban, et qu’il soit mis à l’agenda que ce soit à travers certains partis politiques (le CPL), la presse, la société civile: actions sociales tels que la première manifestation gay du monde arabe, organisée par une ONG très active, Helem, mais également à travers le net, facebook… Faut savoir que le CPL incluait l’abolition de cette loi il y a 5 ans, mais il semble que la société libanaise n’est pas prête pour accueillir une abolition de cette loi. Même les partis chrétiens y sont totalement opposés!
A nouveau, concentrons nous sur des réformes plus pressantes: la loi du mariage civil, l’abolition du confessionnalisme politique, l’égalité des sexes (politique et sociale)…
Samy said
Tous ces commentaires sont importants. Malgré que le droit à l’expression ne soit pas très présent au Liban, voir complètement absent je pense qu’une fois qu’un sujet ait été sous forme de débat et suspendus par la suite signifie certainement que ce sujet reviendra sur pied. Par conséquent, le Liban n’est toujours pas sur pied pour faire face à ce type de sujet (l’homosexuel). Il est donc nécessaire de remettre le Liban sur la bonne voie; de le reconstruire sur toutes ses formes (social, économique, culturelle…), de re-créer sa société de départ complètement disparue du profil de la population libanaise et une fois ceci accompli, tout ces petits sujets reviendront et se résoudront. Il y a donc un long chemin à faire avant d’en arriver là et ceci ne dépend que des libanais. Fesons confiance au Général Michel Aoun, il fera réapparaître ce qui a disparu.
Mouhamad said
Mes chers confrères libanais,
J’ai lu avec attention tous les commentaires susmentionnés et effectivement, même moi, en tant que musulman chiite et farouche partisan de l’opposition libanais et du Général Michel Aoun, le programme du Hezbollah, comme tous programme politique d’ailleurs, n’est pas complet mais l’essentiel y est et je tire mon chapeau à ce parti libanais de libération!
Je tiens à vous signaler que l’opposition libanais n’a jamais été aussi puissante que ces 3 dernières années et croyez-moi, le Bloc de la réforme et du changement, est la solution. Faison confiance au Courant patriotique libre, au Hezbollah, aux opposants Marada et au Mouvement Amal pour que, tous ensemble, chrétiens et musulmans, construisions un réel avenir pour notre jeunesse et notre pays.
Je suis en mesure de vous répondre à des questions très précises concernant la scène politique libanaise et pourquoi ne pas ouvrir un débat par commentaires interposés sur ce site merveilleux.
Vive Sayyed Hassan Nasrallah, Vive son Eminence le Général Michel Aoun, Vive le Liban
Bien à vous mes frères,
Mouhamad
Samy said
Je suis tout à fait d’accord avec toi Mouhamed, c’est ce que j’ai affirmé à moitié dans mon message posté. Comme tu dis, un débat sur la politique de l’opposition libanaise et sur l’avenir du Liban dû à notre victoire est une bonne idée. Je serai prêt à y répondre aussi.
La question que tout le monde se pose plus que la victoire de l’opposition libanaise est presque sûr: « Si l’opposition libanaise gagne les élections, comment sera le futur Liban? Ce changement, aura t’il vraiement lieu? »
La population libanaise se pose ces questions malgré les affirmations faites et preuves à l’appui car ils en ont vu de toutes les couleurs. « Faut-il encore croire nos politiens? »
Nous pouvons répondre à ces questions.
Samy
Samy said
En cas de débat, je propose aux personnes d’en parler ici certes mais aussi sur Facebook « Mouvement pour le Liban ».
Merci
Samy Chbeir