Les Arméniens, pionniers du Parlement 2009, devront attendre que leurs collègues soient désignés entre les 587 candidats restés en lice
Posted by jeunempl sur avril 23, 2009
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a essayé, en vain, hier, de se rattraper après un dérapage qui risque de faire couler beaucoup d’encre encore… surtout que les élections approchent… Traiter les maronites de « mauvaise race » n’est pas chose aisée, surtout que ces maronites dont il est question sont assez rancuniers et orgueilleux, et ils y ont droit. Ce ne sont finalement pas des nomades qui, un beau jour, se sont retrouvés au Liban, mais presque une civilisation qui a participé à l’essor du pays du Cèdre, et qui en a fait le « phare de l’Orient. »
« Les propos insultants et diffamatoires que j’ai tenus ont été extraits de leur contexte; c’était un long discours dans lequel j’évoquais des cas d’isolationnisme cancérigène présents dans chaque communauté et avec lesquels il faut impérativement en finir », c’est ainsi que Walid Joumblatt s’est expliqué sur des propos tenus « dans un cercle privé. »
Dénonçant la New TV pour avoir diffusé des propos enregistrés sur un téléphone portable « en cachette », le chef du PSP a rappelé « la relation historique, l’amitié et l’affection » qui le lient au patriarche maronite Nasrallah Sfeir, « avec lequel nous avons bouclé l’historique réconciliation de la Montagne en 2001, avec lequel nous n’avons jamais interrompu le contact, et avec lequel nous nous sommes opposés à la prorogation du mandat » d’Émile Lahoud.
Walid Joumblatt a espéré que le patriarche Sfeir et tous les maronites du Liban soient convaincus que les cas d’isolationnisme qu’il avait évoqués s’appliquent à toutes les communautés, et qu’il faut impérativement régler dans l’intérêt du Pacte, de la coexistence, de la protection de l’État, des institutions et de l’armée.
« Je faisais part de mon désenchantement, à ma manière, sur la façon dont les candidats étaient choisis au sein du 14 Mars; j’étais déçu que la couleur partisane et l’extrémisme aient pris le pas sur la modération et sur l’ouverture, de Jezzine au Akkar en passant par le Mont-Liban », a conclu Joumblatt.
Enfin, le chef du PSP a tenu à préciser que ses propos « politiques » n’avaient aucune connotation raciale, religieuse ou confessionnelle : « Dans chaque communauté, il y a le bien et le mal; je n’ai même pas besoin de rappeler les grands noms maronites, à l’instar des Boustany, des Yazigi, de Farès Chidiac, de Béchara el-Khoury, de Camille Chamoun, de Raymond Eddé, de Fouad Chéhab », a-t-il dit.
Sur un autre plan, le délai officiel pour le retrait des candidatures est arrivé à expiration, hier, à minuit.
115 candidats au total ont officiellement abandonné « la course au Parlement ».
Les retraits les plus significatifs ont été ceux de l’ancien président de la Chambre des députés Hussein Husseini, à Baalbeck-Hermel, et de l’ancien bâtonnier et candidat aouniste à Baabda, Chakib Cortbawi.
Dans un communiqué de presse, ce dernier a indiqué qu’il avait pris sa décision après concertation hier avec le général Michel Aoun, à Rabieh. Cortbawi a souligné à cette occasion qu’il restera fidèle à sa ligne de conduite politique « pour la sauvegarde de l’indépendance du Liban, sa souveraineté et sa liberté, et pour la défense des libertés publiques. »
Avec les retraits enregistrés hier, les deux candidats arméniens dans la circonscription de Beyrouth II ont été élus d’office, à l’instar de leur collègue du Metn, Hagop Pakradounian. Rappelons dans ce cadre que l’accord transitoire conclu à Doha avait prévu un consensus dans la circonscription de Beyrouth II, les quatre sièges devant être partagés à égalité entre la majorité et l’opposition, ce qui signifie qu’il ne devrait pas y avoir de bataille dans cette circonscription.
Les 115 retraits enregistrés hier soir impliquent que 587 candidats restent en lice pour le pourvoi aux 125 sièges du Parlement.
Après l’expiration du délai légal du retrait des candidatures, le ministre de l’Intérieur, Ziad Baroud, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a fait le point de la situation, précisant que parallèlement au centre de contrôle des élections formé récemment, et dont le siège est à Sanayeh, une chambre d’opérations sera sous peu mise en place afin de maintenir un contact permanent avec les candidats.
Baroud a, d’autre part, déclaré qu’il n’était pas satisfait de la manière avec laquelle la publicité électorale est gérée. Il a souligné sur ce plan que l’objectif recherché est « d’organiser les campagnes d’information et nullement de contrôler l’information. » « Ceci est dans l’intérêt de toutes les parties », a-t-il affirmé avant d’indiquer qu’il a suggéré que le 8 juin, le lendemain des élections, soit un jour férié.
Tard dans la nuit, la commission de supervision des élections a publié un communiqué demandant à tous les candidats de se conformer aux dispositions relatives à la publicité et aux dépenses électorales.
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