L’armée fait ses adieux à ses martyrs, s’engageant à punir leurs assassins alors que l’Egypte poursuit son attaque contre le Hezbollah
Posted by jeunempl sur avril 15, 2009
Quelques heures après l’embuscade de Riyak qui a fait 4 martyrs dans les rangs de l’armée libanaise, cette dernière s’est déployée dans l’ensemble du caza de Baalbeck. Les militaires, appuyés par des renforts terrestres et aériens, ont dressé des barrages et perquisitionné plusieurs domiciles, passant la zone au peigne fin, à la recherche des assassins de leurs hommes.
L’opération a résulté en l’arrestation de plus de 35 personnes recherchées par la Justice, ainsi que la saisie de nombreuses voitures volées, et d’importantes quantités de drogues et d’armes.
En parallèle, l’armée syrienne s’est déployée le long de la frontière libano-syrienne, « à certains points sensibles » surtout, pour empêcher le passage des fuyards du territoire libanais en Syrie.
Une personne, qui ne s’est pas arrêtée à un barrage de l’armée libanaise, a été tuée; Fayez Ibrahim Atrache était assis derrière son oncle, Jamil Atrache, à bord d’une motocyclette. Le conducteur des deux-roues, qui portait une arme et qui est recherché par la justice, ne s’est pas arrêté au barrage; les soldats ont tiré en sa direction, blessant Fayez Atrache, qui est décédé des suites de ses blessures. Jamil Atrache, lui, a réussi à prendre la fuite. L’incident a eu lieu à l’entrée sud du village de Hermel.
Une deuxième personne, Ahmad Osman, qui était à bord d’une jeep Pathfinder, a été également blessée. Lui non plus ne s’est pas arrêté à un barrage de l’armée qui a tiré en sa direction.
Le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwaji, s’est quant à lui rendu auprès de la troupe déployée dans la Békaa. Kahwaji s’est réuni avec divers chefs d’unités sur place. Dans un bref discours, le commandant en chef de l’armée a mis l’accent sur les sacrifices de la troupe pour préserver la stabilité et la paix dans le pays. Il a souligné que le fait d’attaquer l’armée constitue « une forme de terrorisme. » Il a également appelé les habitants à ne pas offrir l’asile aux criminels pour que les autorités puissent les arrêter et les juger, les empêchant ainsi de « ternir l’image de cette région qui a offert de nombreux martyrs en défense de la patrie et de sa souveraineté. »
Par ailleurs, Tripoli et Akkar ont enterré hier les quatre soldats tués lundi: le sergent Khodr Ahmad Sleiman de Berkayel, le caporal Ahmad Hablas de Ayat, le caporal Badr Hussein Badr Baghdadi de Halba, et l’aspirant Mahmoud Ahmad Froun du quartier al-Haddadine à Tripoli.
Le cortège funèbre des quatre cercueils, enveloppés du drapeau du Liban, est parti de Abdé s’arrêtant dans plusieurs localités avant d’arriver à destination, notamment à Kfarabida et à Qalamoun. Partout, des pétales de rose et du riz ont été lancés dans sa direction.
À la place de Abdé, non loin du camp de Nahr el-Bared, des centaines de personnes se sont rassemblées pour rendre un dernier hommage aux quatre soldats avant que les cercueils ne soient transportés vers les villages respectifs des militaires. Les cercueils ont été descendus des voitures et portés à bout de bras.
Dans le cadre de la polémique qui a éclaté entre l’Égypte et le Hezbollah, après l’arrestation d’un membre du Hezbollah, Sami Chehab, accusé par les autorités égyptiennes de diriger un réseau de trafic d’armes dans le Sinaï, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Ghaith a accusé l’Iran d’utiliser le Hezbollah « pour prendre pied en Égypte ». « L’Iran, et les partisans de l’Iran dans cette région, veut transformer l’Égypte en dauphine de la reine iranienne couronnée, quand cette dernière fera son entrée au Moyen-Orient », a-t-il ajouté dans une interview accordée au quotidien panarabe « Acharq al-Awsat ».
« J’aimerais pouvoir prendre des photos de tous ceux qui sont en train d’écrire en Iran et ailleurs (…). J’aimerais voir leurs yeux et leur visage lorsque leur mâchoire inférieure tombera d’étonnement (…) à propos de ce que le procureur général va mettre dans son rapport », a encore dit Aboul-Ghaith.
La police égyptienne est toujours à la recherche de 24 suspects en fuite, ainsi que d’un commandant du Hezbollah dans le Sinaï, selon un responsable des services égyptiens de sécurité.
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