Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Issam Abou Jamra, vice-Premier ministre et candidat à Achrafié

Posted by dodzi sur mars 26, 2009

L’Hebdo Magazine

«Je libèrerai Achrafié des rouleaux-compresseurs»

L’annonce de a candidature au siège grec-orthodoxe à Achrafié a fait l’effet d’une bombe et a donné à ses détracteurs l’opportunité de lui tirer dessus à boulets rouges. Pourtant, c’est avec beaucoup de sérénité que Issam Abou Jamra, vice-Premier ministre, a accepté le choix de l’opposition et se prépare à défendre Achrafié «des rouleaux compresseurs du passé, comme il l’avait défendu en prenant les devants sur ses lignes de démarcation pendant la guerre». Rencontre.

Vos détracteurs affirment que vos alliés de l’opposition préfèrent réserver le siège grecorthodoxe de Marjeyoun à Assaad Hardan et vous présente comme une victime de calculs électoraux qui vous désavantagent. Qu’y atil de vrai?
Lorsqu’on est membre d’un parti, il n’y a pas de victimisation. Au sein du Courant patriotique libre (CPL), nous pensons avant tout à l’intérêt général. Je suis un dirigeant du CPL et j’y occupe une place symbolique. J’aime ma région et j’aurais aimé y présenter ma candidature, d’autant plus que je n’y ai jamais abandonné les habitants et j’ai toujours rendu, dans la mesure de mes moyens, des services à tous ceux qui le demandaient. Par ailleurs, les habitants de la région auraient aimé me rendre la pareille à l’occasion de cette échéance. Notre alliance avec le Hezbollah et Amal me pousse aussi à me présenter dans ce caza. Mais, dans une étude que nous avons menée sur tout le territoire libanais, nous sommes arrivés à la conclusion que ma candidature à Achrafié serait plus bénéfique à l’opposition. D’autre part, ma candidature à Achrafié, où j’ai habité et où j’ai des connaissances solides, me convient, du fait des services que j’ai rendus à la région depuis 1970. Les habitants d’Achrafié savent parfaitement que mes prises de position sont stables, depuis l’époque où j’étais officier dans l’armée, en passant par la période où j’étais viceprésident du gouvernement de Michel Aoun, à ce jour. Ces facteurs jouent en ma faveur. Et si je suis élu, tout ce dont la région a besoin sera réalisé.

La déclaration de Michel Aoun visant à justifier votre candidature à Achrafié a choqué plus d’un.
«Il n’y a pas de nerf à Achrafié», a-t-il dit.
Le général Aoun a mis tout son poids lors de la conférence de Doha pour assurer la libre décision et le libre choix aux habitants de plusieurs ciconscriptions, dont Achrafié, Jezzine, Koura, Batroun, Zghorta, et il a senti que les propos de M. Hariri à Doha étaient une offense. «Vous les prendrez sur papier, mais en réalité, ces régions resteront entre mes mains», lui avait lancé le chef du Moustaqbal. Tous les efforts déployés pour libérer ces régions du suivisme et de la mentalité des rouleaux-compresseurs étaientils donc vains? C’est pourquoi il a voulu offrir à Achrafié l’un des plus forts et des plus anciens symboles du CPL. Celui qui a offert aux grecsorthodoxes, à Achrafié et au Liban, des sacrifices qu’il est impossible d’ignorer. L’homme qui a lutté pour récupérer les prérogatives du viceprésident du Conseil des ministres.

Comment ont réagi les candidats CPL d’Achrafié à cette décision?
Ziad Abs et Michel Metni, ainsi que d’autres responsables du CPL, ont demandé à présenter leur candidature à Achrafié. Michel Aoun ne leur a pas interdit de le faire, afin de voir qui était le plus fort sur le terrain. Les raisons de l’adoption de ma candidature à la place de ces membres actifs du CPL, je les ai déjà développées précédemment. Actuellement, ils travaillent tous à mes côtés avec plein de bonne volonté, parce qu’ils sont convaincus que la victoire dans cette bataille nous concerne tous.

On dit que vous avez participé aux bombardements d’Achrafié lors de la guerre contre les Forces libanaises…
En 1984, j’étais responsable de la défense d’Achrafié sur les lignes de démarcation et j’ai quitté ces forces de combat quand j’ai été nommé inspecteur général du ministère de la Défense. En 1988, j’ai été nommé vicePremier ministre et détenais six portefeuilles de services, et je n’ai plus eu aucune commande sur les forces de combat. Mon travail consistait à assurer des services aux Libanais sur tous les territoires, et surtout à Achrafié. Cette région a vu, durant la guerre, sans vouloir préciser qui en était la cause, ses canalisations d’eau et ses centrales électriques bombardées. J’ai mis les bouchées doubles pour tout réparer dans les plus brefs délais.

Que répondez vous à Michel Pharaon qui a déclaré que les habitants d’Achrafié n’ont pas besoin de tuteur étranger à la région?
Quand Issam Abou Jamra défendait Achrafié sur les lignes de démarcation, il n’a pas été qualifié de tuteur. Ceux qui lancent ces accusations n’existaient même pas à Achrafié à cette époque.

Samir Geagea va plus loin et dit: «Comme Achrafié a été pionnière de la résistance aux Syriens, elle sera pionnière dans son rejet de leurs clones.» Votre commentaire.
Le CPL n’a pas été à Kordaha (Le village natal des Assad) quand la Syrie était au Liban; le CPL n’a pas accepté les accords de Taëf qui font perdre leurs prérogatives aux chrétiens et créent un déséquilibre entre les trois présidents. Le général Michel Aoun, le général Abou Jamra et le général Edgard Maalouf ont payé très cher leur résistance à la Syrie et ont eu l’honneur d’être exilés pendant 15 ans pour avoir dénoncé l’occupation du Liban par les Syriens. Ils ont eu également l’honneur d’avoir œuvré à l’adoption du Syria Accountability Act qui a conduit à la résolution 1559. Ceci a été réalisé grâce aux efforts déployés par les partisans du CPL et à la contribution de ceux qui ont été obligés de quitter le Liban et de vivre à l’étranger. Aujourd’hui, le CPL est cohérent avec la position qu’il avait prise en 1988: «Que la Syrie se retire du Liban et nous établirons les meilleures relations avec elle.» Aujourd’hui, nous assistons, sur la scène régionale, à une tendance internationale qui vise à établir le dialogue avec la Syrie et l’Iran pour réaliser la paix et la stabilité au MoyenOrient. Les Etats-Unis, l’Angleterre et la France œuvrent dans ce sens. Au Liban, nous avons été parmi les premiers à le faire. Actuellement, le reste des forces politiques, dont Walid Joumblatt et Saad Hariri, le font.

Comment peuton qualifier votre relation avec le métropolite grec-orthodoxe, Mgr Elias Audeh, qui est écouté par l’électorat d’Achrafié, notamment grec-orthodoxe?
J’ai toujours été de ceux qui contactent les instances religieuses pour les mettre au courant des développements politiques. Pour la batailled’Achrafié, j’ai visité Mgr Audeh, Mgr Matar et Mgr Kallas, et je vais continuer ma tournée auprès des autres responsables religieux pour leur expser mon point de vue, le but que je vise à travers ma candidature à Achrafié. J’ai perçu une attitude positive chez eux, surtout qu’ils connaissent parfaitement mes tendances et mes convictions en ce qui concerne Achrafié et l’ensemble du Liban.

Les incidents sécuritaires risquent-ils d’entraver le bon déroulement des élections? L’assassinat du numéro deux de l’OLP au Liban, Kamal Medhat, auratil des répercussions concrètes?
Dans la déclaration ministérielle, j’ai insisté sur l’importance du désarmement des Palestiniens à l’intérieur et à l’extérieur des camps, malgré l’opposition de certains. J’ai demandé à ce que l’Etat pénètre dans les camps et y étende son autorité comme dans toutes les régions libanaises. Je considère que les camps constituent des îlots de sécurité qui doivent être contrôlés pour éviter qu’ils ne continuent à constituer des refuges pour les armes et les repris de justice.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

 
%d blogueurs aiment cette page :