Entrée du Liban à l’ OMC: Facteur d’enrichissement et stabilité pour la région
Posted by dodzi sur février 28, 2009
L’accession du Liban à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est un facteur d’enrichissement de ce pays et de ses partenaires, mais aussi un facteur de stabilité dans une région meurtrie par les conflits et les crises, a affirmé, vendredi Omar Hilale, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies et des Organisations Internationales à Genève.
Intervenant au nom du Groupe Arabe, à l’occasion de la 6e réunion du Groupe de travail de l’accession du Liban à l’OMC, M. Hilale a souligné qu’avec ses atouts stratégiques et économiques, le Liban doit être encouragé pour accomplir les tâches qui lui incombent pour accéder à cette organisation, aussi bien sur le plan de l’assistance que sur celui de l’encadrement, faisant remarquer que les conditions requises pour son accession à l’OMC ne sont plus en gestation, mais ont suffisamment gagné en maturité.
En participant activement et de manière constructive à cette 6e réunion, a ajouté le diplomate marocain, le gouvernement libanais envoie un message clair, à savoir qu’il reste engagé sur la voie des réformes en vue de devenir, dans les plus brefs délais possibles, membre de l’OMC. De même, a-t-il insisté, l’entrée de ce pays à cette organisation doit se faire dans des conditions favorables qui prennent en considération ses contraintes à tous les niveaux, qu’elles soient d’ordre politique, financier ou économique.
M. Hilale a qualifié de légitime l’ambition du Liban d’appartenir à l’OMC, en tant que membre à part entière, ce pays étant traditionnellement connu pour sa vocation commerciale et son ouverture sur le monde, autant de caractéristiques qui confortent cette ambition.
Il a à cet égard mis en exergue les efforts que le gouvernement libanais a entrepris pour que sa législation dans les domaines des finances et du commerce soit conforme aux normes du commerce multilatéral, et ce malgré un contexte politique tumultueux qui entrave son développement économique et social.
Le gouvernement libanais s’est toujours montré conscient de la nécessité de mettre en oeuvre une politique de libéralisation afin que ce pays puisse intégrer pleinement le commerce mondial, a-t-il expliqué, précisant que le Liban a engagé les réformes requises à cette fin et diversifié ses partenaires commerciaux, dont les principaux sont les Communautés européennes, les pays membres de l’Accord européen de libre-échange que sont la Suisse, le Lichtenstein, la Norvège et l’Islande, le Conseil de Coopération du Golfe et les pays arabes dans le cadre de la Grande zone arabe de libre-échange.
Le Liban, a encore plaidé M. Hilale, a signé 27 accords bilatéraux de coopération commerciale et économique qui prévoient un traitement NPF pour les marchandises, et 120 accords portant sur le secteur des services et est aussi lié par des accords de libre-échange avec l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, l’Iraq et la Syrie et est partie signataire de l’accord euro- méditerranéen d’association qui fait bénéficier la Bulgarie, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie et la Roumanie du traitement NPF.
Il a ajouté qu’avec un PIB de 25.3 milliards de dollars, un taux de croissance annuel de 4.4%, une industrie assez diversifiée, un secteur des services dynamique qui représente à lui seul 75% du PIB, le Liban offre un cadre viable pour la prospérité des échanges commerciaux.
Le diplomate marocain a également rappelé dans ce contexte l’entrée en vigueur au Liban de plusieurs lois en matière d’antidumping et de mesures compensatoires, de mesures sanitaires et phytosanitaires, de traitement national des importations en tabacs, de commerce international, de télécommunications et de compétition, qui, a-t-il noté, reflète la ferme volonté du gouvernement de ce pays d’asseoir et consolider les bases d’une économie moderne, ouverte et dynamique. Il a aussi évoqué l’adoption d’une Loi contre le blanchiment d’argent, visant à assainir le climat des affaires, une Loi sur la promotion des investissements et une Loi douanière.
M. Hilale, qui a en outre mis en avant la politique d’investissement suivie par le gouvernement libanais depuis le début de ce siècle et qui témoigne de l’ouverture de l’économie de ce pays, a, d’autre part, rappelé que Beyrouth a ratifié la Convention de New York sur l’arbitrage et la Convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats, et est aussi lié par 32 accords bilatéraux sur la promotion et la protection des investissements.
Le diplomate marocain a fait remarquer que les obstacles qui retardent l’essor de l’économie libanaise, sont davantage les conséquences collatérales de son environnement régional et ne constituent pas de véritables handicaps dans l’acheminement du Liban vers l’accession à l’OMC, tant la détermination de ce pays est forte, ses engagements pris sont respectés et les initiatives volontaristes de son Gouvernement sont prises pour atteindre ses objectifs.
Par Map
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