Souk el Tayeb : voyage en terre saine
Posted by dodzi sur février 27, 2009
BEYROUTH, Par Greg Demarque

Souk el Tayeb
Sur le parking en face de l’église Saint-Maron à Beyrouth, les samedis sont résolument bio. C’est ici, tout près de Saïfi village, que se posent chaque semaine les quelque vingt stands qui forment le Souk el Tayeb, un marché « bio » rassemblant depuis quatre ans des producteurs de toutes les régions du Liban. Entre les étalages règne une atmosphère conviviale, et assez familiale, avec une clientèle plutôt aisée et un peu « bo-bo ».
Légumes verts, salades, pommes de terre, tomates, herbes fraîches aromatiques, jus de raisin, de grenade, d’orange, pressés à la demande, miel, pâtisseries orientales, fruits confits, olives, conserves de légumes artisanales, labbné… ou encore man’ouchis fabriqués sur le sage, devant des clients qui en salivent d’avance.
Tous ces produits, provenant de toutes les régions du Liban, font chaque semaine le voyage jusqu’à Beyrouth en plein quartier d’Achrafieh.
Certains produits sont certifiés «bio» : un prospectus explique sur les étalages que ce label est délivré par le ministère de l’Agriculture. D’autres sont simplement vendus en tant que produits fermiers. Le marché Souk el Tayeb a été lancé il y a quatre ans par le Libanais Kamal Mouzawak, également rédacteur gastronomique auteur d’un glossaire gourmand des produits et plats du terroir du Liban publié dans le guide touristique A complete insiders guide to Lebanon (de Cherine Yazbeck et Carole Corm, Editions Souk el Tayeb, 2008)._

Le taboulé libanais

Préparation de pain traditionnel
Bo-bo et expatriés
Libanais un peu « bo-bo » (bourgeois-bohème) venus en famille, mais aussi expatriés et touristes occidentaux, c’est une clientèle plutôt aisée qui circule entre les stands et goûte aux produits que lui tendent les commerçants dans une ambiance conviviale. La tenue en vigueur, c’ est un peu «chic négligée», avec finalement peu de marques affichées sur les lunettes de soleil ou les jeans.
Nisrine, la trentaine, réside à Achrafieh avec son mari et leur fils de 2 ans. Ils viennent souvent faire leurs courses de fruits et légumes, notamment depuis la naissance de leur enfant. C’est d’ailleurs pour lui qu’elle préfère acheter bio, malgré le prix des produits, un peu plus élevé qu’ailleurs. Elle explique avoir « confiance dans ces aliments. En fait, je n’attache pas une grande importance au certificat d`agriculture biologique » qui figure sur certains d’entre eux, précise-t-elle.

Miel libanais
Cuisine nature
L’une des commerçantes, installée derrière un stand offrant quantité d’appétissants plats cuisinés, considère que la cuisine bio est « sa manière de rester en bonne santé. Grâce à ca, je ne connais pas les médicaments », affirme-t-elle. Enseignante d’éducation physique à la retraite, originaire de Jounieh, elle participe au marché de Souk El Tayeb depuis 4 ans. Elle raconte avec enthousiasme être une «amoureuse de la nature et des randonnées pédestres à travers tout le Liban».
Elle cuisine les légumes de son potager et vient vendre ses préparations sur le marché. C’est son père qui lui a appris à cuisiner sainement et à aimer les bonnes choses. Depuis, elle revisite la cuisine libanaise, réinvente des plats. Sa recette du jour : les calamars farcis à la coriandre. Les clients, tous des habitués, ont l’air d’apprécier.
A noter que depuis quelques semaines, on peut également retrouver la plupart descommerçants de Souk el Tayeb à l’ABC Achrafieh chaque mercredi après-midi.
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