Liban, petit royaume du piratage
Posted by dodzi sur février 19, 2009
Beyrouth- Tarek ne se déplacera pas aujourd’hui pour aller voir « Walkyrie » ou « Revolutionary Road » au cinéma: comme la plupart des Libanais, il peut les voir dans son divan pour un dollar, grâce à un piratage galopant qui nuit à l’économie du pays.
« Pourquoi payerais-je 30 dollars pour m’acheter un film alors que je peux obtenir une copie à trois dollars? », dit cet adolescent en parcourant un paquet de copies des derniers succès d’Hollywood dans une échoppe de Beyrouth.
Selon Wissam al Aamil, chef du département de la protection de la propriété intellectuelle rattaché auministère de l’Economie, « plus de 50% des CD, DVD et logiciels vendus au Liban sont des copies ».
« Cette situation est l’une des principales causes empêchant le Liban d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce » (OMC), selon lui. Il y a quelques années, la société Microsoft voulait installer son centre régional à Beyrouth, mais ce phénomène l’en aurait dissuadé. Pour les professionnels du 7ème art, le piratage a eu un effet dévastateur.
Les cinémas libanais, souvent déserts, « ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de plus de 50% en 10 ans », déplore Bassam Eid, directeur de production pour Cinémas Empire et agent de Columbia/Sony et 20th Century Fox. « Pour moi, ils sont menacés d’extinction », dit-il.
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