Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Le Liban au centre de l’Union pour la Méditerranée: une place à reconquérir

Posted by jeunempl sur février 18, 2009

L’Hebdo Magazine – Pauline Mouhanna

Quelle est la place occupée par le Liban dans l’Union pour la Méditerranée? Comment aider le Liban à promouvoir son économie? Tous ces sujets ont été débattus à l’Ima, à Paris, lors d’un colloque organisé par l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et la Fondation Safadi.

Une salle à craquer.
Tous ont répondu présents: des Libanais vivant à Paris, des Français curieux de s’informer sur l’Union pour la Méditerranée et des Français d’origine méditerranéenne. En effet, la plupart des participants se sentent concernés par les défis de taille qui attendent le Liban et les pays faisant partie de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Ainsi, les difficultés économiques et la stabilité politique ont-elles été abordées par les divers intervenants, afin de répondre aux questions posées par le public. C’est d’abord Dominique Baudis, président de l’Institut du monde arabe, et Mohammad Safadi, ministre de l’Economie et du Commerce du Liban, qui ont exposé les buts de ce colloque, à savoir définir les méthodes qui doivent être adoptées pour renforcer la position du Liban dans l’espace méditerranéen.

Pour le ministre libanais, la culture occupe une place particulière. Ceci dit, il a mis en œuvre une coopération culturelle entre la Fondation Safadi et l’Institut du monde arabe. Il a, en outre, expliqué que la relation entre les régions de Tripoli et de Toulouse doit être renforcée.
Par ailleurs, M. Safadi a rappelé la nécessité de développer l’économie libanaise, en invitant les différents intervenants à expliquer quelles sont les failles du système économique et à établir une série de remèdes.
La réforme de l’économie libanaise

Selon Toufic Gaspard, économiste, l’Etat libanais doit s’inspirer des divers modèles économiques qui ont réussi. Pour cela, il devrait appliquer des politiques de développement, notamment dans le secteur de l’emploi, et renforcer le secteur public spécialement dans le domaine éducationnel (les écoles et les universités publiques).

Selon Hervé de Charette, président de la Chambre de commerce franco-arabe, l’économie libanaise, qui représente un modèle atypique, doit profiter des atouts suivants: le secteur bancaire qui ne souffre pas de la crise mondiale et qui fait du pays un refuge des capitaux étrangers, le secteur touristique et l’investissement étranger qui a dépassé, en 2008, les 2,8 milliards de dollars. Et enfin, le secteur de l’immobilier qui s’est beaucoup développé ces dernières années. Cependant, pour tirer profit de ces avantages, l’Etat libanais doit garantir une stabilité politique. Il doit, également, débuter une privatisation de certains de ses services avec l’aide de la communauté internationale.

Nicolas Sarkis, directeur du Centre arabe des études pétrolières à Paris, a, pour sa part, abordé l’importation par l’Europe du gaz et de l’énergie des pays riverains de la Méditerranée. Selon lui, le Liban doit se positionner, de nouveau, comme un pays de transit entre l’Europe et le Moyen-Orient.
Ceci n’est possible que si le pays du Cèdre possède le matériel technique de fleurage du pétrole et du gaz. Le pays doit également se pourvoir de raffineries ou rénover celles qui existent.

Par ailleurs, les autres intervenants se sont attardés sur la place de Beyrouth comme vecteur culturel dans l’Union pour la Méditerranée. Joseph Maila, rédacteur en chef des Cahiers d’Orient, a justement expliqué que l’avantage principal de l’Union pour la Méditerranée est de susciter de nouveau un espoir chez tous les pays concernés par cette union. En effet, depuis le processus de Barcelone, qui a été créé, en 1995, à l’initiative de l’Union européenne et des Etats riverains de la mer Méditerranée, les différents acteurs avaient perdu confiance qu’une stabilité dans la région du Proche-Orient puisse être possible. Aujourd’hui, alors que l’espoir renaît, le Liban a un grand rôle à jouer dans l’échange culturel. Son avantage, c’est qu’il connaît l’ouverture sur le monde avant même l’ère de la mondialisation. La richesse des Libanais provient aussi de leur logique de mobilité culturelle et territoriale. La Méditerranée doit devenir un carrefour des échanges, assure M.Maila. Mais, pour cela, il faut assurer, dans cette partie du monde, une justice et une liberté religieuse.

LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Ce colloque a été aussi l’occasion pour Ibrahim el-Ali, président d’une organisation non gouvernementale libanaise, Mawassem kheir (Moisson de la bienfaisance), de rappeler aux intervenants et au public l’importance d’élaborer une politique commune de protection de l’environnement. Il a ainsi invité les pays du pourtour méditerranéen à faire de ce sujet le moteur
fédérateur de l’Union de la Méditerranée. Il s’agit, selon lui, d’élaborer «une synergie collective de la gestion de l’eau, de la protection de la mer, du traitement des déchets et de la protection des forêts et leur reboisement». Pour avoir plus d’informations, voici l’adresse de son blog: http://fondation-elali.blogspot.com/

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