Mouvement pour le Liban

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Les Palestiniens pessimistes après les élections israéliennes

Posted by dodzi sur février 11, 2009

L’Express

Des Palestiniens suivent en direct à la télévision les résultats de lélection législative israélienne, dans un café de Gaza, le 10 février 2009.

Des Palestiniens suivent en direct à la télévision les résultats de l'élection législative israélienne, dans un café de Gaza, le 10 février 2009.

Les résultats des élections législatives en Israël laissent un goût amer aux Palestiniens, inquiets quant au processus de paix. Les Etats-Unis apparaissent donc comme les seuls à même de faire pencher la balance en faveur de réelles négociations.

La presse palestinienne traduisait mercredi le pessimisme de la population sur l’avenir du processus de paix déjà chancelant au lendemain des élections israéliennes qui ont fait la part belle à la droite nationaliste.

A l’issue de ce scrutin, le parti centriste Kadima de Tzipi Livni devance d’un siège seulement le Likoud du faucon Benjamin Netanyahu et ce dernier dispose d’un nombre d’alliés potentiels plus nombreux pour former le prochain gouvernement.

« L’activité diplomatique en général et le processus de paix en particulier seront gelés », estime Al-Quds, principal quotidien des territoires palestiniens.

« On assistera à une poursuite de la paralysie politique qui a caractérisé le gouvernement d’Ehud Olmert depuis la guerre au Liban (à l’été 2006) et toutes les initiatives arabes et internationales seront mises au placard jusqu’à nouvel ordre », ajoute-t-il.

L’ombre de Netanyahu

A la veille du scrutin, l’opinion palestinienne s’alarmait déjà du retour probable de Benjamin Netanyahu aux affaires. Le souvenir que les responsables palestiniens gardent du chef du Likoud est celui d’un Premier ministre qui avait tout fait pour saboter les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne lors de son premier passage à la tête du gouvernement entre 1996 et 1999.

Aujourd’hui, Benjamin Netanyahu s’illustre par son opposition à la création d’un Etat palestinien jouissant d’une réelle souveraineté, thème au coeur des négociations entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert depuis la relance des pourparlers en novembre 2007.

Officiellement cependant, l’Autorité palestinienne se garde d’émettre une préférence. Mahmoud Abbas affirmait ainsi mardi à Paris que les Palestiniens « travailleront avec toute personne qui sera choisie par le peuple israélien. A condition qu’elle ne nous ramène pas au point de départ ». « Si le prochain gouvernement, qu’il soit dirigé par Netanyahu ou quiconque, poursuit la colonisation et rejette un règlement basé sur des Etats (Israël et la Palestine), il n’y aura plus de processus de paix », ajoutait-il.

Le rôle américain déterminant

A Ramallah, le quotidien de l’Autorité palestinienne, Al-Hayat Al-Jadida, estime qu' »il n’existe, à part les noms, aucune différence entre les partis » israéliens. « La substance (de leur politique à l’égard des Palestiniens) est la même: meurtres, colonisation et destructions », écrit le journal. « Nous nous attendons à la poursuite de la même politique israélienne, à la reprise de l’agression à Gaza, la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et des destructions de maisons à Jérusalem », affirme-t-il.

Et d’ajouter sur le ton de l’ironie à propos du rôle de Washington: « l’émissaire américain viendra pour nous rassurer que la paix arrive et qu’elle nécessite des décisions douloureuses des deux parties, notamment de la part des Palestiniens ».

Dans ce contexte, « une action arabe et internationale, notamment de l’administration américaine de Barack Obama, est plus que jamais nécessaire pour faire pression sur Israël et éviter que l’avenir du processus de paix et celui des peuples de la région ne soit l’otage des résultats de ces élections », affirme de son côté Al-Quds.

« La mission Mitchell sera la seule fenêtre d’espoir », avance également l’analyste Mahdi Abdul Hadi, directeur de la Palestinian Society for the Study of International Affairs (Passia) en se référant au nouvel émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell.

Wadie Abou Nassar, directeur de l’International Center for Consultations basé à Haïfa, convient que « le rôle américain sera déterminant ». « La question qui se pose est à quel point l’administration Obama sera disposée à exercer de réelles pressions sur Israël », dit-il.

« Israël a un intérêt à montrer au monde qu’il négocie avec les Palestiniens, même si c’est purement formel, pour éviter les pressions », affirme-t-il. « Reste à savoir si les Palestiniens vont réussir à arracher quoi que ce soit de ces négociations ou, dans le cas contraire, exposer au monde le peu de sérieux d’Israël », conclut-il.

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