Le bloc centriste gêne: l’opposition et la majorité refusent de le monopoliser et des proches de Sleiman assurent qu’il n’interviendra pas dans la bataille
Posted by jeunempl sur janvier 22, 2009
Avec la fin de l’offensive israélienne sanglante sur Gaza, les elections législatives ont repris le dessus sur la scène libanaise qui pour une vingtaine de jours s’est obligée, par respect aux victimes des raids et des bombes, à écarter cette question qui aurait pu paraître futile sinon carrément déplacée.
Mais le compte à rebours est lancé et les machines électorales sont en marche avançant vers le scrutin que la plupart qualifient de « fatidique » et s’aventurent même à prévoir que ces législatives de juin 2009 changeront la donne au Liban.
Seul le président de la République, Michel Sleiman, « consensuel par excellence » reste « le » mystère à percer, surtout après les « fuites » qui suggèrent qu’il pourrait offrir son appui à un « bloc centriste » que certains ont vite fait d’adopter avant même qu’elle ne soit expliquée en détail. Croyant ainsi pouvoir garantir une nouvelle majorité parlementaire à laquelle aucune des deux équipes ne peut prétendre pour l’heure.
Les Forces Libanaises dessinent un schéma électoral particulier dans lequel elle place le président Sleiman dans la liste de la majorité… puis se rétracte.
L’attitude adoptée par le président Sleiman dérange. Mais suite aux fuites concernant le bloc centriste, nombreux sont ceux qui essaient de « s’approprier » le maître de Baabda, essayant par tous les moyens de montrer que la politique centriste c’est « leur truc ». Dans ce cadre, le site internet des Forces Libanaises a été pionnier. Cherchant à promouvoir son nouveau site électoral, le parti a mis en ligne un schéma assez particulier où il a placé le président Sleiman au centre de l’équipe de la majorité actuelle. La photo a ensuite été retouchée, et le portrait du président remplacé par celui du député martyr Gebran Tuéni, peu de temps après que notre site ait révélé l’information.
Commentant cet incident, le député Walid Khoury, membre du bloc du Changement et de la Réforme, a affirmé à notre site que maintenant que la bataille électorale est ouverte, « toutes les armes sont permises et chaque équipe va tout faire pour gagner. »
Khoury qui est connu pour être proche du président de la République estime que cet incident n’est pas suprenant et qu’il ne vise qu’à exacerber les instincts communautaires des électeurs.
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