Leterme et Michel à Nahr-el-Bared
Posted by jeunempl sur novembre 30, 2008
Le camp de réfugiés palestiniens de Nahr-el-Bared au nord du Liban, à côté de Tripoli, a été détruit à 95% par l’armée nationale en 2007 dans des combats avec le mouvement radical Fatah al Islam.
« Dresde à une autre échelle »
Aujourd’hui, il rappelle des images d’autres villes, au paysage lunaire, détruites par la guerre. « C’est Dresde, à une autre échelle », souffle Salvatore Lombardo, Camp Director à l’UNRWA qui organise l’aide de l’ONU aux réfugiés. « Cela rappelle des images d’Ypres », murmure dans son coin le Premier ministre Yves Leterme, visiblement impressionné, en ramassant une poupée abandonnée par un enfant.
Nahr-el-Bared, comme beaucoup de camps de réfugiés au Proche-Orient, était une petite ville de 30.000 habitants. De mai à septembre 2007, l’armée libanaise y a combattu le mouvement radical Fatah al Islam qui s’y était largement implanté. Elle a notamment lourdement bombardé le camp qui n’est plus aujourd’hui qu’un amas de ruines de béton, de ferraille et de poupées d’enfant qui cache encore des cadavres et de nombreuses munitions non encore explosées. Les responsables du camp en feront sauter juste avant l’arrivée du convoi de la délégation belge.
Un million d’euros pour le déblayage du site
Le Premier ministre Yves Leterme et le ministre de la Coopération Charles Michel ont annoncé samedi au responsable de l’UNRWA que la Belgique mettait 1 million supplémentaire en 2009 au projet de déblayage du site, préalable nécessaire à la reconstruction. La Belgique a déjà dépensé 1 million d’euros en 2008 pour ce projet. Des 30.000 habitants, 15.000 vivent dans des baraquements de fortune, notamment construits grâce au soutien de la Commission européenne, aux alentours du site.
Les 15.000 autres vivent dans d’autres camps, dans des garages. Ils sont considérés comme « vivant dans la pauvreté pure, ils n’ont pas les moyens pour survivre », commente Salvatore Lombardo. Assistance leur est apportée, sur le plan alimentaire notamment. Autorités libanaises et Palestiniens travaillent ensemble en vue de la reconstruction. « Le Comité de sécurité palestinien maintient l’ordre et la justice. Il travaille en bonne coopération avec l’armée », souligne M. Lombardo.
Le directeur du camp pour les Nations unies espère que la reconstruction sera réalisée pour 2011-12. Il reste du pain sur la planche. Fin 2009, « si tout va bien », dit-il, 5.000 personnes pourront réintégrer Nahr-el-Bared. La population palestinienne réfugiée au Liban est la plus pauvre du pays. « Il est indispensable de redonner une perspective à la population jeune du camp pour réduire l’influence du radicalisme qui s’installe », estime Charles Michel.
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