Yves Leterme et Charles Michel pour 48 heures au Liban
Posted by jeunempl sur novembre 28, 2008
Le Premier ministre, Yves Leterme, et le ministre de la Coopération, Charles Michel, s’envolent vendredi, à l’issue du Conseil des ministres, pour une visite de 48 heures au Liban, au cours de laquelle le chef du gouvernement s’entretiendra avec le président Michel Sleiman, et le Premier ministre Fuad Siniora.
Partis plaider pour le commandement belge
Yves Leterme et Charles Michel monteront samedi à bord de la frégate Léopold I dont la Belgique souhaiterait qu’elle prenne, au début de l’année prochaine, le commandement de la composante maritime de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Fort d’un accord obtenu en Conseil restreint, le ministre de la Défense, Pieter De Crem a fait cette proposition à l’ONU, mardi, au terme d’une visite d’une semaine aux Etats-Unis.
La force internationale maritime des Nations Unies croisant au large du Liban est principalement chargée de prévenir la contrebande maritime d’armes destinées au mouvement chiite libanais du Hezbollah, après la fin de la guerre qui l’a opposé à Israël durant l’été 2006. La frégate F930 « Léopold I » est en opération au large du Liban pour une période de trois mois, de septembre à décembre, avec un équipage de 157 marins.
Rencontre avec les soldats belges
Yves Leterme et Charles Michel se déplaceront dimanche jusqu’à Tebnine, dans le sud du pays, non loin d’Israël, à la rencontre des Casques bleus belges. Ils se rendront notamment compte sur place de l’évolution des activités de déminage. Le gouvernement a décidé début novembre de prolonger jusque fin décembre 2009 la présence – mais avec des effectifs réduits de 335 à 216 personnes – de ces Casques bleus.
Les deux éminences gouvernementales se rendront par ailleurs samedi à Nahr el-Bared, dans le nord du Liban près de Tripoli, où se trouve un camp de réfugiés palestiniens. En 2007, des combats y ont opposé pendant plus de trois mois l’armée libanaise au mouvement islamiste Fatah al-Islam. L’armée a pris le contrôle du camp au terme d’affrontements qui ont fait plus de 400 morts. Aujourd’hui, tout est à reconstruire dans ce camp. Les réfugiés palestiniens vivent dans des conditions difficiles au Liban depuis leur exode en 1948.
En vue des législatives 2009
La situation politique au Liban reste fragile après la guerre civile, qui dura de 1975 à 1990, et le conflit qui a opposé le Hezbollah à Israël en 2006. Des élections législatives seront organisées au pays du cèdre au printemps 2009. La communauté internationale a déjà prévenu qu’elle suivrait de près le scrutin de 2009, le deuxième du genre depuis que la Syrie, ancienne puissance de tutelle, a retiré ses troupes du territoire de son petit voisin en 2005, après une présence d’environ 30 ans.
La minorité parlementaire espère renverser la donne en battant la majorité actuelle. Beyrouth et Damas ont établi récemment des relations diplomatiques qui pourraient augurer des prochaines évolutions au Proche-Orient, vers la voie d’une pacification, à l’instar des discrètes tentatives de rapprochement entre le Syrie et Israël. Le Liban a par ailleurs décidé jeudi d’établir pour la première fois des relations diplomatiques avec ce qu’il a appelé l' »Etat de Palestine ».
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