Rétrospective: 9 octobre 2002 – Hariri donne les clés de Beyrouth à l’occupant syrien
Posted by jeunempl sur octobre 12, 2008
RPLFrance.org – Suzanne C. Sargon
[Rétrospective sur le passé de Rafic Hariri. Son assassinat en 2005, et dont l’enquête est en cours, ne doit pas effacer ses 15 années de collaboration avec l’occupant syrien]
9 octobre 2002, 9 octobre 2008, six années passées, durant lesquelles les positions ont changées, sans avoir pu déformer les réalités, la vérité.
« Au nom des habitants et des responsables de Beyrouth je vous présente les clés de cette ville, symbole de notre fidélité et notre reconnaissance… !»
La clé de Beyrouth remise aux mains du Chef des renseignements syriens, le suicidé, Ghazi Kanaan, qui la reçoit au Grand sérail, siège du gouvernement libanais, lors d’une cérémonie pompeuse, sous le haut patronage de feu Rafic Hariri, à l’occasion de son départ en Syrie, après avoir été le responsable en place du dossier libanais pendant près de vingt ans à l’ère de l’occupation syrienne.
Rafic Hariri : « J’ai toujours eu le sentiment que vous étiez les premiers défenseurs des grands intérêts du Liban, et j’aurai tellement aimé que les libanais aient votre niveau de compréhension des problèmes de l’Etat, du Gouvernement, de la situation politique générale, des dangers et des défis que le Liban rencontre. Oh frère ! Oh Abou… vous avez des mains blanches sur le Liban, et ce grand peuple du Liban se rappelle du grand frère qui l’a soutenu pendant tous les moments difficiles. Vous ! Vous êtes le représentant du grand disparu (Hafez el Assad) et de notre jeune frère (Bachar El Assad) qui par sa stratégie mène la Syrie vers le meilleur.
Vous avez, vous faites, et continuerez à faire votre devoir au service et envers « votre pays », la « Syrie et le Liban ! »
En ce temps-là, la présence syrienne signifiait pour les « néo souverainistes » de nécessaire, de légitime et de temporaire et Rustom Ghazalé ne valait en aucun cas un chef de renseignement qui contrôlait le Liban mais bien un « cadeau » comme décrit par Rafic Hariri :
Cliquez sur ce lien pour observer le reportage video
« Le cadeau que vous nous avez présenté, est bien le frère Rustom Ghazalé, qui, dès le 1er jour a été présenté à moi par vous-même en tant que « frère » !
Les années ont passé, et les jours ont prouvé, quand j’étais au sein du pouvoir ou non, que vous étiez, vous et le frère Rustom, de fidèles amis, des frères, qui ont toujours été du côté des intérêts de la Syrie, et du Liban.
Il existe aujourd’hui un sentiment de confiance dans le futur et à travers cette ligne tracée qui va, si Dieu le veut, continuer, grâce aux orientations établies par Son Excellence le Président Bachar El Assad, et par votre successeur dont l’amitié nous fait le plus grand honneur, convaincus comme nous sommes de sa discipline et sa grande capacité à accomplir au mieux les tâches qui lui incombent. »
Coïncidence de dates qu’octobre porte en lui, 13 octobre 1990 l’invasion syrienne sur le Palais de Baabda, 9 octobre 2002 la réception par les syriens de la clé d’or de Beyrouth du Gouvernement Libanais, à une différence historique près, qui dévoile les vérités, ravive les mémoires et éclaire sur les vrais parrains de la cause. Et aujourd’hui, après que la Syrie soit rentrée chez elle, et que le slogan « liberté, souveraineté, indépendance » soit scandé et accepté par tous, pourquoi le gouvernement ne présente-t-il pas une demande pour récupérer ladite clé, en concomitance avec l’échange prochain des clés des Ambassades, et quand est-ce que le Conseil Municipal de Beyrouth va se bouger, pour que les clés de Beyrouth « qui est interdite à ceux qui ne sont pas ses habitants » comme l’ont clairement déclaré ses députés, va-t-il récupérer ce qu’il a remis il y a six ans aux mains des Syriens?
Votre commentaire