Les élections se dérouleront en un jour ou deux au maximum
Posted by dodzi sur septembre 25, 2008
(L’Orient le Jour)
La commission parlementaire de l’Administration et de la Justice a tenu sa dernière réunion consacrée à la loi législative, dont la version finale devait être présentée hier par le président de la commission, Robert Ghanem, au président de l’Assemblée nationale.
« Ce que nous avons réalisé dans ce cadre est un pas fondamental vers la modernisation de la loi législative, a déclaré M. Ghanem à l’issue de la rencontre. Ce n’est pas ce à quoi nous aspirons, mais la période qui nous sépare des échéances ne nous permet pas de faire des réformes inapplicables. »
En réponse à une question concernant le déroulement des élections, M. Ghanem a précisé qu’elles auront lieu « en un jour ou deux au maximum ». « Si nous rencontrons des obstacles, parce qu’elles nécessitent une infrastructure humaine et sécuritaire, le ministre de l’Intérieur pourrait, suite à une décision du Conseil des ministres et sur sa proposition, les organiser en deux jours », a-t-il expliqué. En ce qui concerne les présidents des conseils municipaux, M. Ghanem a fait valoir que la loi actuelle, qui impose aux chefs des municipalités qui désirent se présenter aux législatives un délai de deux ans pour démissionner, est « injuste. « La Constitution donne le droit à tout le monde de se présenter aux élections », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Quand on élabore une nouvelle loi, il ne faut pas lui donner un effet rétroactif. »
Ibrahim Kanaan
De son côté, le secrétaire général du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, Ibrahim Kanaan, a souligné que « la loi électorale ne doit pas être en contradiction avec la loi sur les municipalités, qui est en vigueur ». Dans une interview télévisée, M. Kanaan a affirmé que « tous ces droits et toutes ces lois ne peuvent être annulés pour des considérations politiques et électorales ».
« L’élaboration d’une législation qui jetterait les bases d’une culture démocratique nécessite le dépassement des obsessions électorales pour les remplacer par des obsessions visant à améliorer et développer la pratique démocratique », a poursuivi M. Kanaan. Il s’est étonné de la proposition faite par certains pour abolir le délai de deux ans imposé aux chefs des municipalités « pour ce tour uniquement ». « Nous devons cesser dans la République libanaise de légiférer pour une seule fois uniquement et exceptionnellement », a-t-il insisté.
Interrogé sur la déclaration faite par le ministre de l’Intérieur qui a souligné qu’il ne doit pas y avoir d’obstacles devant les présidents des conseils municipaux désirant se présenter aux législatives, M. Kanaan a noté que « cette idée pourrait faire l’objet d’une loi, après discussion ».
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