Ecologie – Les cèdres du Liban pourraient être affectés par le changement climatique
Posted by jeunempl sur juillet 30, 2008
(Sandra Besson)
Les cèdres du Liban, qui vivent perchés en altitude sur les montagnes, seront bientôt menacés par le changement climatique et la hausse des températures, qui les obligeront à se réfugier de plus en plus haut.
Les cèdres plantés en altitude dans les montagnes représentent pour de nombreux libanais un symbole de la survie de leurs terres fracturées. Mais certains écologistes s’inquiètent du fait que ces arbres soient confrontés à la nouvelle menace du changement climatique.
« Le plus grand défi aujourd’hui pour les cèdres du Liban est le changement climatique » a déclaré Nizar Hani, coordinateur scientifique de la Réserve Naturelle des Cèdres de Barouk dans les montagnes Shouf au Liban.
Seuls le murmure des insectes et la brise secouant doucement les branches des cèdres perturbent le calme de la réserve, qui se trouve à environ 90 minutes en voiture de la ville de Beyrouth.
Les cèdres se trouvent actuellement à environ 1200 à 1800 m d’altitude au dessus du niveau de la mer, selon Nizar Hani. Un climat plus chaud (lié au changement climatique) signifierait que les cèdres seraient encore obligés de grimper plus haut dans les montagnes pour survivre.
Les cèdres recouvraient autrefois de grandes étendues au sud de la Turquie, de la Syrie et du Liban, mais leur bois et leur résine ont été très demandés, et ce depuis très longtemps comme l’indique le conte biblique du Roi Salomon qui importait du bois de cèdre du Liban pour son temple à Jérusalem.
Très prisé par les phéniciens, les égyptiens et beaucoup d’autres encore, les forêts de cèdres ont considérablement diminué au cours du millénaire. Les turcs ottomans ont coupé une grande partie des cèdres survivants au Liban.
Les troupes britanniques ont utilisé le bois de cèdre pour construire la voie ferroviaire qui relie Tripoli à Haïfa pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Aujourd’hui, les cèdres ne couvrent que 2000 hectares de forêts au Liban.
Presque tous ces cèdres sont protégés. Les cèdres de Barouk se régénèrent naturellement.
Leurs cousins plus grands et plus âgés de la province de Bsherri dans le nord sont plus connus, mais plus décimés. Certains auraient plus de 2000 ans.
La longévité du cedrus libani, ou cèdre du Liban, ne le protège pas du changement climatique, d’après les explications de Rania Masri, une écologiste à l’Université Notre-Dame près de Beyrouth.
Les cèdres se sentent mieux à une certaine altitude et aiment les sols bien drainés avec un certain niveau d’humidité.
« Ce sont des aspects sur lesquels le changement climatique pourrait avoir un impact très important, surtout dans cette région » a-t-elle déclaré. « Cela pourrait bien entraîner une diminution de l’humidité, une diminution des précipitations ».
Les cèdres font partie d’un environnement au Liban sujet à de multiples pressions exercées par les hommes, et qui ne se limitent pas au changement climatique.
« Je suis inquiète à propos des menaces qui pèsent sur les cèdres ».
Il y a dix ans, les insectes ont fait des dégâts considérables sur les cèdres de Tannourin au nord du Liban.
Les chercheurs ont lié cette invasion de Cephalcia tannourinensis, un insecte qui mange le bois, aux changements des températures et de l’humidité du sol. L’épidémie a pu être contrôlée.
Néanmoins, Nasri Kawar, un professeur à la retraite à l’Université Américaine de Beyrouth, qui a joué un grand rôle dans cette campagne contre les insectes, a déclaré qu’il n’avait pas assez de preuves scientifiques pour montrer à quel point le changement climatique affecterait les cèdres.
« Le changement climatique ne se fait pas en une nuit, mais en plusieurs années. Nous n’avons pas encore constaté de détérioration grave des cèdres au cours des années, en dehors des dégâts causés par les insectes » a-t-il déclaré.
« Pour moi les cèdres sont le symbole du Liban. Ils montrent une endurance fantastique du pays » a-t-il ajouté.
This entry was posted on juillet 30, 2008 à 7:28 and is filed under Culture & Société, Dossiers, Géneral. Tagué: Barouk, Bcharri, Cèdre, Forêt, Liban, Menaces, PRéservation, Rechauffement climatique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
lynn said
ATTENTION AUX FORETS LIBANAISES
ATTENTION
IL Y A DU DANGER AU MONDE!