La commission de rédaction de la déclaration ministérielle bloquée par l’arsenal du Hezbollah et les relations avec la Syrie
Posted by jeunempl sur juillet 22, 2008
Mouallem aujourd’hui à Baabda pour « réviser ce qui était… » dans un nouveau climat international
(Tayyar.org)
Un incident important a secoué le camp de Ain El Helwe en cette fin de semaine. Cet incident, selon les milieux palestiniens, contribuera à apaiser les tensions entre les différentes organisations et factions armées à l’intérieur du camp qui se sont traduites par l’assassinat du responsable militaire de « Jind El Cham », Chehade Jawhar accusé d’avoir participé au meurtre des quatre magistrats à Sidon ainsi qu’à nombre d’autres crimes. Parallèlement, les deux obstacles de l’arsenal du Hezbollah et des relations avec la Syrie semblent compliquer la tâche à la Commission de rédaction de la déclaration ministérielle.
Et malgré que les membres de la Commission de rédaction se sont engagés à garder le secret sur les échanges ayant eu lieu, et malgré le discours optimiste adopté et notamment de la part du premier ministre Fouad Siniora, les observateurs pensent néanmoins que la fumée blanche ne s’élèvera pas lors des deux séances que tiendra la Commission aujourd’hui et demain. Le président de la république et l’Assemblée sont pourtant pressés de voir naître la déclaration ministérielle. Michel Sleiman voudrait que la déclaration ministérielle du cabinet d’unité nationale soit enfin adoptée afin qu’il complète le dossier qu’il va porter à Damas pour la négociation des relations libano syriennes dans le cadre du contenu de cette déclaration. Le président Berry, quant à lui, attend cette déclaration pour fixer les dates des séances de discussion et considère que chaque jour qui passe est perdu. Mais il semblerait qu’être impliqué dans les négociations des dossiers sensibles soit différent de, guetter de l’extérieur la naissance d’une déclaration ministérielle qui soit l’équivalent d’un agenda à l’attention du gouvernement pour les 10 prochains mois –qui sont des mois électoraux par excellence- ainsi qu’une feuille de route pour les relations libano syriennes que souhaitent Damas et Beyrouth suite à « une révision complète de ce qui était… » selon les propres termes du ministre syrien des Affaires Etrangères Walid El Mouallem qui se rend aujourd’hui à Beyrouth afin de débuter cette « révision » et de donner au président Sleiman une invitation officielle écrite de la part du président Assad. Et il est clair que le legs important dans le cadre des relations libano syriennes pèse de tout son poids sur la Commission de rédaction de la déclaration ministérielle ainsi que sur la rencontre du président Sleiman avec le ministre El Mouallem. La déclaration et la rencontre se recoupent au niveau de ce point et posent la base des solutions. La déclaration constituant le premier pas nécessaire à une évolution qui ne manque pas de complications.
Dans ce cadre, certains observateurs imputent ce retard à une divergence entre les déclarations des piliers du 14 mars qui témoignent d’une grande ouverture vis-à-vis des questions conflictuelles, et notamment l’arsenal du Hezbollah, et l’attitude de ses représentants au sein de la commission de rédaction qui insistent à employer le passé concernant les armes du Hezbollah et qui restent très fermés s’agissant des relations avec la Syrie.
D’un autre côté, l’opposition pense que les articles de la déclaration devraient être inspirés de la commission du dialogue national qui a réglé la question des relations diplomatiques avec la Syrie alors que la question de l’arsenal du Hezbollah est comprise dans la stratégie de défense. Et si aucun accord n’est obtenu au sein de la commission concernant ces deux questions, ces dernières seront traitées lors de la séance de discussion qu’animera le président de la république au conseil des ministres, ce qui pourrait épuiser le peu de temps dont dispose ce gouvernement et l’empêcher de se retourner vers les questions économiques et sociales plus pressantes, alors qu’il serait recommandable que le Liban profite du climat régional positif pour atteindre la stabilité avant que le vent ne tourne. C’est à cette éventualité que le président Berry aurait fait référence en disant : « Evitons de perdre le temps…nous disposons d’une chance fragile que nous devons saisir ». A partir de là, les observateurs pensent que la Syrie a une grande responsabilité et un rôle essentiel dans la redéfinition des relations entre les deux pays pour les placer dans leur cadre adapté et amender la convention de fraternité afin de la rendre équilibrée pour enfin redessiner les frontières.
Les observateurs pensent que la rencontre prévue entre Assad et Sleiman constitue un test de leur capacité à définir les relations libano syriennes une seule et dernière fois sur des bases solides et claires afin qu’elles résistent à toutes crises intérieure ou extérieure.
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Akram Chayyeb : Annulation de la convention avec la Syrie et des accords transparents ultérieurement
Issam Abou Jamra : Les 11 ministres sont la minorité de blocage et il faut boucler le dossier des détenus en Syrie
Le Mufti Jozo : Nous avons libéré quelques détenus et le pays est maintenant l’otage du Hezbollah et de l’Iran
Cheikh Naim Kassem : Nous sommes ouverts à la discussion du rôle de la résistance
Ali Hassan Khalil : Il faut précipiter l’annonce de la déclaration ministérielle
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