Liban: un pilier de la majorité appelle au renvoi de l’ambassadeur d’Iran

(AFP)

Le leader druze Walid Joumblatt, l’un des piliers de la majorité au Liban, a appelé samedi au renvoi de l’ambassadeur d’Iran, accusant ce pays de soutenir le mouvement chiite d’opposition Hezbollah.

Lors d’une conférence de presse, M. Joumblatt a appelé « à renvoyer l’ambassadeur iranien », Mohamed Reda Shibani, et à « interdire l’arrivée des avions iraniens à Beyrouth car ils transportent peut-être de l’argent et des armes » pour le Hezbollah.

Par ailleurs, le leader druze a montré des documents, présentés comme étant un échange de courrier entre le ministre de la Défense libanais Elias Murr et les services de renseignements de l’armée, sur la découverte de caméras de surveillance installées près de l’aéroport, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

M. Joumblatt a accusé le Hezbollah d’avoir disposé ces caméras qui peuvent, selon lui, servir à « mener une opération de sabotage, surveiller l’arrivée d’une personnalité libanaise ou étrangère, (les) enlever ou assassiner sur la route de l’aéroport ».

Il a aussi demandé « le limogeage du chef de la sécurité de l’aéroport », le général Wafik Chkeir, l’accusant de ne pas avoir enlevé les caméras en raison de ses liens avec le Hezbollah.

Le mouvement chiite a qualifié les propos de M. Joumblatt d’accusations « folles », lui reprochant d' »allumer le feu de la zizanie dans le pays », dans un communiqué publié par l’agence officielle Ani.

Le Hezbollah n’a pas contesté la véracité des documents faisant état des caméras, mais estime que les accusations selon lesquelles le mouvement pourrait viser des personnalités relèvent de l' »imagination » de M. Joumblatt.

Le Liban se trouve sans président depuis novembre 2007 en raison de divergences profondes entre la majorité et l’opposition.

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