Un journaliste révèle les dessous de l’échec de l’initiative française au Liban
Posted by jeunempl sur février 4, 2008
(Libnanews)
Dans une interview accordée au Journal The New York Times, le journaliste James Traub qui a suivi le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner a mis responsable l’Elysée et les dirigeants de la majorité du 14 mars pour l’échec de la médiation française en novembre et décembre dernier, médiation qui tentait de résoudre la crise présidentielle au Liban.
Rappelant la connaissance profonde de Bernard Kouchner du milieu politique libanais et des différentes étapes menées dans le cadre de l’initiative française, le journaliste rappelle que la France reste très impliquée, notamment par la présence de ses 1600 soldats déployés au sein de la FINUL au Sud Liban et a estimé qu’elle a une responsabilité spéciale.
Il indique que le ministre des AE français s’est montré intéressé par la nouvelle coopération entre les partis chrétiens et chiites au cours de la 3ème conférence de presse.
James Traub a également révélé que le président de la chambre des députés se déclarait ouvert à l’idée de l’élection d’un président de consensus, maronite conformément à la constitution libanaise et acceptable pour l’opposition chiite afin d’éviter le renouvellement de la violence, faisant aussi allusion à la guerre civile qui eu lieu au Liban entre 1975 et 1990.
« Kouchner m’a déclaré qu’il leur avait rappelé tout ce que l’alternative au compromis était encore une autre spirale de la violence que lui-même, et ils savaient si bien. Mais il a également assuré que si les factions libanaises élisent un président avant la conférence de paix sur le Moyen-Orient d’Annapolis prévue, fin de novembre, » tout sera changé, le Moyen-Orient se dirigera vers une dimension, et non pas celle d conflit ou de la violence, mais, celle de la démocratie et du constitutionnalisme », peut on lire dans l’article publié par The New York time, qui met ensuite en cause l’initiative française du président de la république Nicolas Sarkozy menée par Jean David Levitte et Claude Guéant pour s’être rendu à Damas.
« Kouchner, qui décrit les Syriens comme des tueurs impitoyables, se sentait humilié. Ses interlocuteurs libanais se sont sentis trahi. Et l’offre a totalement échoué, tout comme Kouchner avait prédit. Ce fut un fiasco pour la diplomatie française, confirmé quand Sarkozy a annoncé en décembre la rupture des pourparlers avec Damas. »
Citant Bernard Kouchner, le journaliste James Traub indique que ce dernier rend responsable l’Elysée et indique que le président français a autorité l’envoi de la mission menée par Jean David Levitte après accord du dirigeant de la coalition du 14 mars Saad Hariri.
« «Le problème, a-t-il dit, était » Élysée « , non Levitte – « il était d’accord avec moi. » Je lui ai dit que je venais tout juste de parler avec Levitte, qui a révélé que Sarkozy a autorisé le voyage seulement après que Saad Hariri, fils de Rafic et le chef de la soi-disante coalition du 14 Mars, a décidé qu’il devait le faire » peut on lire dans l’article.
Votre commentaire